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Partir en volontariat ? Ces signes qui ne trompent pas

Fidesco-Cameroun-©Quentin_Pouteau.jpg

Quentin Pouteau I Agence Obala

Louis, volontaire Fidesco au Cameroun.

Mathilde de Robien - publié le 23/03/22

Comment savoir si vous avez ce désir de mission en vous ? Comment interpréter ces signes qui semblent vous dire que c’est le bon moment ? Le père Benoît Roze, aumônier de Fidesco, donne de précieux éléments pour discerner un appel en mission.

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Les missionnaires évoquent bien souvent un déclic, un appel, un élément ou un événement déclencheur, lorsqu’ils relisent a posteriori tout le processus de leur décision. Le père Benoît Roze parle volontiers de signes. Des signes extérieurs, qui résonnent de manière particulière avec un désir profond qui habite le cœur, et qui invitent à se mettre en route. Mais comment se mettre à l’écoute des signaux ? Comment reconnaître l’appel ? Le bon moment ? Comment relire ces signaux ? 

Avant les signes, un désir profond

Des dizaines, des centaines de signes auront beau se manifester, s’ils ne font pas écho à un désir profond, ils n’éveilleront rien du tout. Un signe ne devient visible que si le désir préexiste. « Avant le signe, il y a toujours un désir », souligne le père Benoît Roze. « Dieu nous fait désirer ce qu’il veut nous donner, dit saint Augustin. Le désir est premier, durable, intérieur, et ce n’est qu’après que des signes extérieurs viennent confirmer ce désir qui est déjà là. Un désir profondément ancré en chacun, et qui est réveillé à l’occasion d’une rencontre, d’un événement ou parce qu’on apprend à mieux se connaître ».

Hugo, 30 ans, et Aude, 29 ans, en ont fait l’expérience lorsqu’ils se sont sentis appelés à partir en mission. Jeunes mariés, ils s’étaient dit qu’un jour ils partiraient pour un projet humanitaire. Un désir que tous deux avaient dans le cœur avant même de se rencontrer. Cependant, cela demeurait un lointain projet, ils n’étaient pas du tout prêts à quitter leur travail respectif. Mais tout s’est emballé à l’été 2018. Alors qu’ils assistaient – de loin, ils étaient au dernier rang ! – à la messe d’envoi des volontaires Fidesco à Paray-le-Monial, ils se sont interpellés en riant : « Dans un an, c’est nous ! » Et effectivement, l’été d’après, ils étaient envoyés un an au Chili pour diriger un centre de réhabilitation accueillant des personnes alcooliques et droguées. « Il y avait ce désir en nous en amont, mais c’est vraiment cette messe d’envoi à Paray qui a été le déclic », confient-ils.

Reconnaître ce désir profond

Comment être certain que l’idée qui trotte dans la tête corresponde à un désir profond ? Pour le père Benoît Roze, plusieurs critères définissent un désir profond. D’abord il s’agit d’un désir durable : il a une capacité à résister au temps. C’est un désir puissant : il revient à la charge et ne s’abandonne pas facilement. Ensuite, le désir est un mouvement de l’affectivité, il habite le cœur avant l’intellect : c’est celui qui anime le médecin qui ressent cet appel à prendre soin des autres, celui qui anime l’artiste en quête du beau.

C’est ce qu’a expérimenté Thomas, 25 ans, avant de partir deux ans en mission en Angola, de 2019 à 2021, pour faire de la gestion de projets et du suivi de chantiers. Alors qu’il était étudiant en école d’ingénieur en bâtiment, il ressent un décalage par rapport aux ambitions des autres étudiants. « Mes amis visaient telle entreprise, avec tel niveau de salaire à la sortie de l’école, mais je n’avais pas envie de ça. Ce qui m’animait, c’était de me mettre au service des plus pauvres, et non pas de décrocher une grosse boîte », confie-t-il. En dernière année, dans le cadre de ses études, il met sur pied un projet humanitaire au Bénin. « Plus le projet d’école avançait, plus l’idée de partir avec Fidesco prenait de la place dans mon esprit ». Après les cinq semaines passées au Bénin, Thomas est désormais certain de ce qui l’anime profondément. « Cinq semaines, c’était trop court ! Ce projet d’école m’a conforté dans l’idée de partir pour une durée plus longue, pour créer des liens, avoir le temps de construire quelque chose ».

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Guillemette et Nolwenn, volontaires en Colombie.

Enfin, le désir possède une finalité universelle, souligne le père Benoît Roze : le beau, le bien, le vrai. Il tend vers une valeur élevée qui pousse au dépassement de soi voire au don de soi. Et c’est un désir unifiant : il mobilise toutes ses forces, il pousse à sortir de soi-même, il donne une grande énergie.

Authentifier un signe de Dieu

« Dieu parle à travers des signes », assure le père Benoît Roze. Des signes que l’on ne distingue pas toujours à première vue mais qui peuvent se manifester plus clairement lorsqu’on relit sa vie. « Ce sont des signes extérieurs, mais qui ont une résonnance intérieure, qui trouvent un écho à l’intérieur de soi ». Le prêtre donne l’exemple de Benoît XVI. Alors qu’il visitait le camp d’Auschwitz, un arc-en-ciel apparut dans le ciel. Ce fut pour lui le motif de grand réconfort devant la barbarie des hommes. Le pape y a vu comme une réponse de Dieu, un signe de l’Alliance. « Benoît XVI a vu dans cet arc-en-ciel (signe extérieur) un signe personnel parce qu’il a résonné en lui », explique l’aumônier. Au-delà du retentissement intérieur, le signe qui vient de Dieu respecte la liberté de chacun. « Le signe ne contraint pas. Il se manifeste mais l’homme reste libre d’y répondre ou non ». Et vous, saurez-vous reconnaître ces signes qui vous invitent à oser la mission ?

Pratique

La dernière rencontre pour partir à l’été 2022 avec Fidesco a lieu ce mardi 29 mars de 18h à 21h à Paris. Renseignements ici.

En partenariat avec Fidesco

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Tags:
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