Jour de commémoration de la Passion de Jésus, c’est-à-dire de son arrestation, son procès et sa mort sur la croix, le Vendredi saint tombe cette année le 15 avril, jour anniversaire de l’incendie de Notre-Dame de Paris. Cette année encore, la cathédrale sera le théâtre de deux événements spirituels et symboliques forts.
Une méditation au pied de la croix avec Charles de Foucauld est prévue à huis clos au cœur du chantier de Notre-Dame. Elle sera présidée par Mgr Georges Pontier, administrateur apostolique du diocèse de Paris, en présence de Mgr Patrick Chauvet, recteur-archiprêtre de la cathédrale. Cette méditation ne se fera pas au pied de la croix glorieuse du chœur de Notre-Dame, réalisée par Marc Couturier et étonnement préservée des flammes de l’incendie, mais d’une croix mobile, précise le diocèse. Prévue tôt dans la matinée, elle sera retransmise à 12h15 sur KTO.
Un temps de prière pour la paix sur le parvis
Cette croix mobile sera ensuite déplacée sur le parvis de Notre-Dame pour un temps de prière ouvert à tous prévu à 12h30, également retransmis cette fois-ci en direct sur KTO. “C’est important de voir les fidèles revenir vers Notre-Dame, sur le parvis”, se réjouit auprès d’Aleteia Mgr Chauvet qui sera présent pour ce temps fort. Selon lui le parvis peut accueillir entre 600 et 1.000 personnes. Ce temps de prière sera animé avec la Maîtrise Notre-Dame de Paris, à partir de méditations de Charles de Foucauld.
Canonisé le 15 mai prochain, Charles de Foucauld est particulièrement connu pour sa magnifique prière d’abandon, “Mon Père je m’abandonne à toi”. Mais sa vie mérite elle aussi le détour par sa radicalité et son dépouillement. Ce Français, après avoir mené une carrière de militaire, marquée par une vie dissolue, a vécu ensuite une existence de foi et d’évangélisation par l’exemple au milieu des Touaregs dans le Sahara algérien au début du XXe siècle avant de mourir assassiné en 1916. Il a témoigné toute sa vie d’une grande cohérence de son apostolat de prière, de silence et d’amitié au milieu de ses frères musulmans. Sa manière d’évangéliser et de porter Jésus est reconnue comme un modèle, les “pauvres” étant pour ce mystique du désert ceux qui n’avaient jamais entendu parler du Christ.