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Revue de presse : Peut-on parler de « Pontifexit » ?

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POPE FRANCIS AUDIENCE VATICAN

Antoine Mekary | ALETEIA

La rédaction d'Aleteia - publié le 12/05/22

Chaque jour, Aleteia vous propose une sélection d'articles de la presse internationale concernant l'Église et les grands débats qui préoccupent les catholiques à travers le monde. Les opinions et les points de vue exprimés dans ces articles ne sont pas ceux de la rédaction.

Jeudi 12 mai

1 – Un prêtre français enquête sur les exactions russes en Ukraine
2 – L’inquiétude des catholiques et des orthodoxes de Lituanie
3 – « Pontifexit » : la papauté moderne se détache de l’Occident
4 – Au Sri Lanka, prêtres et religieux descendent dans la rue
5 – Une interprétation théologique des romans de Stephen King

1Un prêtre français enquête sur les exactions russes en Ukraine

Le père Patrick Desbois est un prêtre catholique français actuellement coordinateur scientifique du mémorial de Babi Yar à Kiev. Depuis quelque temps, il accumule des preuves accablant les soldats russes coupables de crimes de guerre. Pour cela, il recueille, via Zoom, des résumés des exécutions sommaires, des témoignages de victimes de viols et d’agressions, ainsi que de gens dont les proches ont été blessés ou tués par les soldats de Vladimir Poutine. Les témoins s’engagent à parler ouvertement, en fournissant des données personnelles, leur identité réelle, leur téléphone, adresse e-mail etc. “Ce sont des gens qui souhaitent de tout cœur que les tueurs russes soient jugés”, explique le père Desbois qui n’a pas peur de faire un parallèle entre ces massacres et ceux perpétrés par les nazis contre les juifs dans cette même région en 1941. C’est après le retentissement des découvertes de charniers à Boutcha que le prêtre français s’est lancé dans cette vaste mission. “Il y a beaucoup de cas comme celui de Boutcha, malheureusement”, ajoute-t-il en confiant espérer que ces témoignages seront utilisés dans les procédures judiciaires internationales à venir.

Il Messaggero, italien

L’Etat balte, frontalier de l’enclave russe de Kaliningrad, se sent particulièrement en danger face à l’agressivité de la Russie. Majoritairement catholique, la population de la Lituanie compte aussi une minorité orthodoxe, affiliée au Patriarcat de Moscou. Mais à Vilnius, les 120.000 orthodoxes souhaitent se détacher de l’emprise du Kremlin. “Nous condamnons fermement la guerre de la Russie contre l’Ukraine et nous prions Dieu pour sa rapide conclusion”, a assuré le métropolite Innocent, assumant son désaccord avec le patriarche Kirill sans pour autant envisager de rejoindre le giron du patriarche de Constantinople, réclamée par une partie du clergé orthodoxe. Pour sa part, l’épiscopat catholique s’inquiète de voir les Lituaniens devenir “les prochaines victimes” de Poutine, et dénonce la “guerre hybride déjà en actes”, notamment à travers la pression migratoire à la frontière biélorusse.

Settimana News, italien

3Peut-on parler de « Pontifexit » ?

Massimo Faggioli, historien de l’Église et universitaire aux États-Unis, explique comment la papauté du pape François « laisse derrière elle son identification à l’Occident », dans ce qu’il appelle un « Pontifexit », faisant référence à la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne. L’historien explique qu’il s’agit d’une tendance qui a commencé avec le rejet de la guerre nucléaire par le pape Jean XXIII en 1963 et qui s’est poursuivie avec force sous Benoît XVI, qui a éliminé le titre de « patriarche de l’Occident » des titres attribués au pontife. Toutefois, l’auteur affirme que le pape François est allé beaucoup plus loin. « François a fait cela d’un point de vue ecclésiastique et théologique en mettant l’accent sur la décentralisation, l’inculturation et les périphéries. Mais il l’a également fait d’un point de vue géopolitique, et cela a été très visible dès le début de son pontificat, explique l’universitaire italien, citant l’évaluation par le pape François de la lutte entre l’OTAN et la Russie dans la guerre en Ukraine. « La question n’est plus de savoir si le catholicisme et la papauté vont devenir moins européens et plus mondiaux. […] La question est de savoir comment la papauté mondiale se rapportera à une multiplicité de puissances mondiales et à leurs récits conflictuels de légitimation politico-religieuse », conclut l’auteur. 

La Croix International, anglais

4Au Sri Lanka, prêtres et religieux descendent dans la rue

Alors que de graves émeutes secouent le Sri Lanka, des prêtres et des religieuses se sont associés à des leaders musulmans pour contrer la violence sectaire dans la ville de Negombo, une localité majoritairement catholique. Plusieurs commerces et véhicules appartenant à des musulmans locaux ont été attaqués le 10 mai et quatre personnes ont été blessées. Les religieux catholiques sont descendus dans les rues pour dissuader les émeutiers, assurant une présence pacificatrice jusque tard dans la nuit.  Leur intervention a permis d’empêcher un rassemblement pro-gouvernemental. Les autorités, favorables à la population cinghalaise, tentent de détourner la colère du peuple face à l’effondrement économique en utilisant les musulmans comme boucs émissaires. “Toutes ces attaques doivent être stoppées immédiatement”, a déclaré le cardinal Ranjith, archevêque de Colombo.

UCANews, anglais

5Une interprétation théologique des romans de Stephen King

Le jésuite allemand Klaus Mertes présente dans La Civiltà Cattolica, prestigieuse revue des jésuites italiens liée au Saint-Siège, une relecture théologique étonnante de l’oeuvre de l’écrivain américain Stephen King, “considéré depuis des années comme l’auteur le plus prolifique et peut-être le plus lu de la littérature d’horreur”.  La confrontation à la violence diabolique amène à se poser la question du psalmiste, qui est aussi celle de Jésus sur la croix: “Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ?”. Les livres de Stephen King mettent en scène “une lutte entre le bien et le mal, entre la raison et la tromperie, entre la responsabilité et la haine, entre la naïveté enfantine et la ruse de Satan”. Dans ses récits, la résistance au mal ne peut s’effectuer qu’à travers “un choix moral”, assure le jésuite allemand. La dénonciation de l’avidité liée à la société de consommation peut aussi faire l’objet d’une interprétation chrétienne. Le “triomphe de Dieu sur le mal” ne passe que par un choix libre des personnes, et leur renoncement au piège facile de “l’autorédemption”.

La Civiltà Cattolica, espagnol

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Guerre en UkrainelituaniePape FrançoisSri Lanka
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