Depuis le film d’Étienne Chatiliez sorti en 2001, on les appelle des “Tanguy”, ces trentenaires célibataires et diplômés qui vivent encore chez leurs parents. Une génération de “Tanguy” confirmée par de nombreuses études, qui demeurent sous le toit familial pour des raisons économiques (chômage, emploi instable) ou affectives. En effet, selon une étude de la Drees (Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques) publiée en juin 2020, 23% des “Tanguy”, soit plus d’un million de personnes en France, font le choix de rester chez leurs parents alors qu’ils ont les moyens d’avoir un logement indépendant.
C’est aux parents de ces derniers que le Pape s’est adressé, en sortant de son homélie. Il a d’abord souligné la peur qu’éprouvent aujourd’hui les parents pour les générations futures, crainte qui rend “certains parents anxieux, d’autres trop protecteurs”. Plutôt que de les préserver des maux qui les menacent, le pape a enjoint les parents à “leur transmettre la passion pour la vie” en les guidant vers leur vocation.
Cependant, le pape a convenu qu’il fallait parfois leur forcer la main… Il a alors évoqué le cas des trentenaires qui ne se marient pas parce qu’ils habitent toujours chez leurs parents. Et de raconter de manière improvisée cette anecdote : “Bien souvent une mère me dit : “Faites quelque chose, parlez à mon fils, il ne se marie pas, il a 37 ans !”” Le Pape a affirmé lui répondre avec humour : “Mais, Madame, arrêtez de repasser ses chemises !”