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Le revirement outre-Atlantique sur l’avortement n’est pas sans conséquences en France. La révocation de l’arrêt « Roe contre Wade », rendant chaque Etat libre d’autoriser ou non les IVG, bouscule également la sphère politique française. Au lendemain de la décision de la Cour suprême des Etats-Unis, Aurore Bergé, la présidente des députés Renaissance (ex-LREM), a annoncé le dépôt d’une proposition de loi pour inscrire « le respect de l’IVG dans notre Constitution ». Une réponse immédiate aux propos du juge américain Samuel Alito qui, au nom de la majorité, a affirmé que « la Constitution [des Etats-Unis] ne fait aucune référence à l’avortement et aucun de ses articles ne protège implicitement ce droit ».
« Cela appelle à ce que nous prenions en France des dispositions pour qu’on ne puisse pas avoir demain des revirements qui pourraient exister », a-t-elle réagi au micro de France Inter samedi 25 juin. « C’est la raison pour laquelle, dès aujourd’hui, avec mon groupe nous allons déposer une proposition de loi constitutionnelle pour inscrire le respect de l’IVG dans notre Constitution. »
La proposition de loi d’Aurore Bergé, qui avait déjà vivement défendu l’allongement controversé du délai légal de l’IVG voté à la fin de la précédente législature, précise que, selon elle, « nul ne peut être privé du droit à l’interruption volontaire de grossesse ».
Soutien du gouvernement
Quelques heures plus tard, la première ministre Elisabeth Borne a apporté son soutien à la proposition du groupe LREM : « Le gouvernement soutiendra avec force cette proposition de loi. Pour toutes les femmes, pour les droits de l’Homme, nous devons graver cet acquis dans le marbre », a-t-elle déclaré sur Twitter, estimant que « le Parlement doit pouvoir se retrouver très largement autour de ce texte ».