“Depuis vingt ans, des jeunes de France et d’un peu plus loin parfois ont été envoyés pour mettre leurs compétences et leur générosité au service du Christ et de son Église !”. Ce 2 juillet, les mots du directeur du volontariat MEP prononcés dans la Chapelle de l’Épiphanie de la rue du bac sonnaient comme une puissante action de grâce. Il faut dire que le parterre de jeunes qui assistaient à cette messe d’anniversaire invite à l’espérance. Ils sont plus de 250 anciens volontaires à s’être déplacés pour cette journée si particulière, soit 8% de l’ensemble des jeunes envoyés depuis la création de ce service fondé en 2002. En tout, pas moins de 2.500 volontaires MEP se sont envolés dans 20 pays d’action pour vivre l’aventure de la mission. Applaudis, les ‘AluMEP’ se mêlaient aux volontaires sur le départ, prêts à partir pour vivre à leur tour l’aventure de la mission. Au total, quelque 600 personnes sont venues les entourer : familles, curieux intéressés par le volontariat ou encore prêtres MEP de passage en France.
À la fin de cette célébration, tous se sont recueillis en procession derrière les reliques de trois grands missionnaires, saint Théophane Vénard, sainte Thérèse de Lisieux et sainte Mère Teresa. Un moment riche de signification pour beaucoup. À peine rentrée de Madagascar, Bertille a tout particulièrement goûté à ces instants de prière paisibles dans les jardins. « Durant cette procession, j’ai pu déposer tout ce que j’avais vécu en mission dans les mains du Seigneur », confie-t-elle. Infirmière de profession, la jeune femme vient de passer 15 mois dans une université comme professeur de français et secrétaire. Une expérience intense dans laquelle elle s’est lancée sans crainte, rassurée par la longue expérience des Missions Etrangères. “En partant avec eux, on met nos pas dans une histoire d’évangélisation qui a plus de 360 ans ! Nous, on s’inscrit petitement derrière cet héritage spirituel incroyable”, s’émerveille-t-elle. Cette année l’a d’abord conduite à se laisser déplacer. “Partir en mission, c’est savoir ouvrir son cœur pour se mettre au service des populations fragiles; c’est participer à l’œuvre de Dieu en se laissant bousculer par une nouvelle culture”, résume-t-elle sans cacher son enthousiasme.
Une journée pour raviver la flamme de la mission
Pour elle comme pour de nombreux autres volontaires, cette journée a aussi été l’occasion d’envisager l’après volontariat, un atterrissage pas toujours évident. “Je souhaiterais continuer à m’engager mais je ne sais pas encore comment. Sans doute vais-je m’investir dans l’une des associations d’anciens volontaires MEP”, songe Bertille. Une flopée de petites structures en lien avec les pays de mission des MEP ont en effet vu le jour au fil des ans. Thibaut, parti dans les montagnes du sud du Vietnam en 2016, est aujourd’hui à la tête de l’une d’entre elles, Coup de Pouce-Pousse. Fondée il y a onze ans, cette association a pour objectif de soutenir des projets de développement au Vietnam par l’organisation d’évènements comme le mythique ‘Dîner en Blanc’.
“En plus de récolter des fonds, cette journée anniversaire nous a permis de nous faire connaître auprès de nouveaux volontaires, se réjouit le jeune homme. Nous espérons que nous aurons de nouvelles forces vives à la rentrée !”. Pour ce parisien, il n’est pas question de reléguer la mission MEP à un lointain souvenir. Son engagement au Vietnam a changé sa vie, il veut en cultiver les fruits. Ces 20 ans sont donc une opportunité de renouveler son élan. “Cela redonne une vraie énergie pour la mission en France. Je crois que c’est aussi l’objectif de cet événement : se rappeler que la mission ne se termine pas quand on rentre d’Asie mais qu’elle continue dans nos vies de tous les jours !”.
Comme Thibaut, Jean, parti il y a maintenant plus de quinze ans à Maurice, n’est pas revenu indemne de cette expérience. Et dire qu’à l’origine, c’est sa femme qui le pousse dans cette aventure un peu folle ! Durant ses deux ans de mission, il est profondément transformé par son rapport avec les plus pauvres – drogués ou alcooliques – à qui il délivre des cours d’informatique. “Cela a été une découverte d’aller à la rencontre de personnes qui souffrent et de les accueillir telles qu’elles sont”, se remémore-t-il. Lorsqu’il rentre en France, ce père de famille travaille quelques années avant de s’engager comme volontaire au sein d’ATD Quart monde.
Un métier-service tout à fait en lien avec son expérience avec les MEP et qui occupe l’ensemble de ses journées. “Je voulais partager la vie des plus pauvres”, explique-t-il pour justifier ce choix de vie radical. Présent à cette journée d’anniversaire, il réalise le chemin parcouru depuis son volontariat MEP. Auparavant conseiller municipal à Strasbourg, il est aujourd’hui directeur d’un centre de promotion familiale à Paris. Sans compter qu’il a été ordonné diacre il y a tout juste 15 jours…Pas de doute, le volontariat n’a pas fini de changer des vies !
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