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La Via Dolorosa, dans les derniers pas du Christ sur terre

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Shutterstock I Anton_Ivanov

Via dolorosa, Jérusalem.

Philippe-Emmanuel Krautter - publié le 11/10/22

Courte par sa distance (500 mètres), mais si longue par les souffrances endurées par le Christ lors de sa montée au Calvaire, la Via Dolorosa au cœur de Jérusalem compte parmi les routes de la Bible les plus tragiques, mais aussi l’une des plus essentielles au Salut des hommes…

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Dernière étape de la vie terrestre de Jésus, la Via Dolorosa, ou voie des douleurs, correspond à la distance parcourue entre le lieu de sa condamnation et sa crucifixion au Golgotha, aux portes de Jérusalem. Contrairement à l’idée reçue, ce cheminement commémoré est relativement récent puisqu’il remonte au XVIe siècle, même si bien entendu la mémoire de ce châtiment ultime vécu par le Christ avait été perpétuée dès les premiers siècles suivant sa mort. Le journal d’une pèlerine espagnole datant du IVe siècle nommée Égérie relate déjà, en effet, la pratique de processions le Jeudi saint sur les lieux mêmes du supplice à Jérusalem. Cette référence antique faisait mention d’un parcours sur le Mont des Oliviers en quatre stations. C’est au tournant de l’An Mil que les processions gagneront en ferveur, notamment sous le royaume latin de Jérusalem à partir de 1099. Les Templiers mettront ainsi en œuvre le parcours d’une Via Dolorosa à partir des dalles du nord du Temple conformément à la référence de l’évangile de saint Jean (Jn 19, 13) : 

« En entendant ces paroles, Pilate amena Jésus au-dehors ; il le fit asseoir sur une estrade au lieu dit le Dallage – en hébreu : Gabbatha. » 

Ce parcours suivait la Porte de Douleur (aujourd’hui Bab al-Nazir) pour se rendre par l’ouest vers le Golgotha. 

Les incertitudes d’un parcours

Bien que Jérusalem fut  totalement détruite par les Romains en 135 après la mort du Christ, le pape Clément VI au milieu du XIVe siècle confèrera aux Franciscains la garde des lieux saints, rôle maintenu jusqu’à nous malgré les nombreuses vicissitudes de l’Histoire. Ces gardiens vigilants encourageront la mémoire de la Via Dolorosa alors même que la ville sera sous domination musulmane. C’est dès ces périodes troublées que huit premières stations se dégagent sur les quatorze stations totales retenues aujourd’hui par la tradition. 

Le chemin que les pèlerins empruntent de nos jours chaque année semble néanmoins éloigné de celui suivi effectivement par Jésus vers son supplice. En effet, chaque siècle est venu apporter ses évolutions et transformations en fonction des époques et dominations étrangères.

Le chemin que les pèlerins empruntent de nos jours chaque année semble néanmoins éloigné de celui suivi effectivement par Jésus vers son supplice. En effet, chaque siècle est venu apporter ses évolutions et transformations en fonction des époques et dominations étrangères. Si le parcours actuel suit 14 étapes, la 7e ou deuxième chute de Jésus correspondait autrefois à la Porte du Jugement et marquait la fin du chemin de croix. 

De même, le point de départ de la Via Dolorosa avec le prétoire de Pilate fait débat encore de nos jours. Si, depuis 1880, la tradition franciscaine établissant les quatorze stations place son point de départ et le Prétoire à la forteresse Antonia (aujourd’hui école de l’Omariyya) au nord-ouest de l’esplanade des mosquées, des archéologues israéliens pensent cependant avoir identifié ce Prétoire au niveau de l’actuelle porte de Jaffa de l’autre côté de la ville… 

Malgré ces vicissitudes géographiques et historiques, il demeure néanmoins que la Via Dolorosa, réelle ou figurée lors de chaque Vendredi saint, invite tous les croyants à revivre les dernières heures du Christ lors de sa Passion et à méditer sur le sens de ce don divin ultime. 

Tags:
JérusalemJésus
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