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Les médailles et les sacramentaux fonctionnent-ils contre le diable ?

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medailles religieuses

Pascal Deloche / Godong

Marzena Devoud - publié le 16/11/22

Les médailles et les sacramentaux agissent-ils contre le diable ? Quelle est la défense la plus sûre ? Explication.

Que ce soit par tradition, par dévotion ou par habitude, de nombreux chrétiens portent une médaille religieuse afin de se mettre sous la protection de la Vierge Marie ou d’un saint. Pour certains, les médailles comme celle de saint Benoît s’élèvent au rang de défense infaillible contre l’œuvre du diable. Pourtant, il est important de bien distinguer dans la vie spirituelle du chrétien le rôle des sacramentaux et celui des sacrements.

“La personne qui pense qu’un objet de dévotion est plus important dans la lutte contre Satan qu’une vie de grâce sanctifiante est en conflit avec l’enseignement de l’Église”, remarque dans une publication, le père Grzegorz Hawryłeczko, le théologien de l’Institut monastique de l’abbaye bénédictine de Tyniec (Pologne). “En réfléchissant au port d’une médaille, il faut se rappeler une chose : le chrétien reçoit d’abord et avant tout la grâce à travers les sacrements. Même l’intention la plus pieuse de porter une médaille ne signifie rien s’il n’y a pas de participation aux sacrements de l’Église. Lorsque nous parlons de la pratique du port de la médaille, nous ne nous concentrons pas sur une manifestation essentielle de la vie chrétienne. Le port de médailles, de chapelets ou de scapulaires est toujours secondaire ou complémentaire à la vie sacramentelle”, souligne-t-il.

En effet, la constitution Sacrosanctum concilium, promulguée par le concile Vatican II précise bien que les sacramentaux doivent être distingués des sacrements :

L’Église a institué des sacramentaux. Ce sont des signes sacrés par lesquels, selon une certaine imitation des sacrements, des effets surtout spirituels sont signifiés et sont obtenus grâce à l’intercession de l’Église. Par eux, les hommes sont disposés à recevoir l’effet principal des sacrements, et les diverses circonstances de la vie sont sanctifiées.

Ce qui veut dire que les sacramentaux ne peuvent pas remplacer les sacrements, mais doivent préparer leur réception. “Les sacramentaux en eux-mêmes n’ont pas d’effets spirituels — ceux-ci sont provoqués par la prière de l’Église. Le port d’une médaille doit être orienté vers une connaissance plus profonde du mystère du Christ”, poursuit le bénédictin.  

“La puissance vient de Dieu”

Si une médaille bénie est certainement utile et peut aider à corroborer sa propre foi, explique de son côté dans une conférence le père exorciste espagnol José Antonio Fortea, elle n’est pas en soi une “source de pouvoir”. “La puissance vient de Dieu, et plus notre foi est grande, plus nous nous ouvrons à la puissance de Dieu, et donc plus nous sommes forts contre les actions possibles du diable. Quelle est alors la défense la plus sûre ? “Celle de vivre selon les préceptes de l’Évangile, fortifiée par la grâce des sacrements”, conclut le bénédictin.

“Vous les reconnaîtrez à leurs fruits, dit le Seigneur” (Mt 7, 16). Et les bons fruits ne manquent pas.

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