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Ils parcourent la France en camping-car pour faire la promo des « patros »

patronage

Le Tour de France des patros

Geoffrey Laurent et sa famille.

Mathilde de Robien - publié le 02/12/22

Geoffrey Laurent, 37 ans, a conçu le projet un peu fou de partir un an, avec sa femme et leurs deux enfants, en camping-car à travers toute la France, pour aller à la rencontre des patronages et de ceux qui en portent le projet. Une aventure baptisée "Le Tour de France des patros" qui a débuté début septembre sous la houlette bienveillante de saint Jean Bosco.

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Les « patros ». Un concept qui peut sembler désuet de nos jours puisque l’heure de gloire des patronages se situe plutôt à la fin de la première moitié du XIXe siècle : en 1950, la France comptait 12.000 patronages qui accueillaient des millions d’enfants. Dans les années 1970, la plupart ont disparu, quand d’autres sont devenus des associations laïques. Mais depuis une dizaine d’années se dessine un réel regain d’intérêt pour les patronages. Ces derniers remportent un franc succès auprès des familles qui y voient une alternative au centre de loisirs. Cependant, la fécondité des patronages, dont Geoffrey Laurent est témoin depuis plus de dix ans, révèle qu’ils sont bien plus que cela.

La France compte actuellement une centaine de structures, réparties sur tout le territoire, et de nombreux projets de créations ou de réouvertures, soutenus notamment par la Fondation des patronages, sont en cours. Des initiatives encouragées par le pape François lui-même dans son exhortation apostolique Christus vivit (2019) : « Au sein de nos institutions, nous avons besoin d’offrir aux jeunes leurs propres lieux, des lieux qui les accueillent et où ils puissent se rendre avec confiance à la rencontre d’autres jeunes. Quelque chose comme cela a été réalisé par certains patronages, qui, dans de nombreux cas, constituent des lieux où les jeunes font des expériences d’amitié, où ils se retrouvent et peuvent partager la musique, les loisirs, le sport, et aussi la réflexion et la prière. »

Vers une renaissance des « patros » ?

Dans cette perspective, « Le Tour de France des patros » a pour ambition de contribuer à la renaissance des patronages en France. Comment ? En témoignant de la joie et des fruits qu’un patronage apporte à une communauté, et en aidant concrètement les paroisses et les diocèses désireux de monter de tels projets. Autant de raisons qui ont poussé Geoffrey à se lancer, avec sa femme, Carine, et leurs enfants, Paul, 10 ans, et Marie, 8 ans, dans cette aventure. Depuis le 11 septembre 2022, ils sillonnent l’Hexagone sous le patronage de saint Jean Bosco, patron des éducateurs, dont les reliques leur ont été confiées par la paroisse de Saint-Cyr-sur-Mer le temps de leur périple. Ils s’apprêtent actuellement à rejoindre la région de Poitiers. Ils passeront ensuite à Bordeaux, Toulouse, Lyon, Clermont-Ferrand, Strasbourg, Reims, Rouen et enfin Paris cet été.

C’est le moment d’aller à la rencontre des prêtres, des paroisses, des diocèses, pour que de tels projets puissent naître dans le cœur du plus grand nombre.

La renaissance des « patros », c’est aussi mettre en lien, et fédérer les patronages existants : se soutenir mutuellement, partager et échanger les bonnes pratiques. Pour cela, un nouveau mensuel, L’Epervier, voit le jour. Le premier numéro sort le 8 décembre 2022.

Un spécialiste des patronages

patronage
Après avoir été bénis par Mgr Rey, les Laurent sont partis en mission le dimanche 11 septembre 2022.

Geoffrey Laurent connaît bien les patronages, et c’est peu dire qu’il est intimement convaincu de leur intérêt pour les jeunes et pour les familles. Il a fondé un premier patronage en 2012, à Allauch, près de Marseille, avec la Fondation des Apprentis d’Auteuil. Fort de cette première expérience, il a ensuite accompagné des prêtres de Marseille, qui ont ouvert une dizaine de patronages. Puis ce sont des prêtres de toute la France qui l’ont appelé en renfort pour les aider à ouvrir de nouvelles structures. « Je me déplaçais de plus en plus vers le Nord, jusqu’à Senlis ! En dix ans, nous avons accompagné une cinquantaine de projets. Et l’année dernière, encore une cinquantaine de paroisses nous ont demandé de l’aide ! », s’exclame-t-il. Cela a été le déclic : « Avant, j’étais appelé, attendu, pour aider à mettre en œuvre un patronage. Je me suis dit que c’était le moment d’être proactif et d’aller à la rencontre des prêtres, des paroisses, des diocèses, pour que de tels projets puissent naître dans le cœur du plus grand nombre ». Une intuition qui se réalise aujourd’hui grâce au soutien du Fonds du Bien Commun.

Une pédagogie plus que jamais d’actualité

KIDS

La pédagogie des patronages, qui était aussi celle prônée par saint Jean Bosco, c’est une pédagogie de la joie et de la simplicité. « Les jeunes aujourd’hui ont plein de gadgets, d’écrans, d’activités diverses et variées mais ils sont en demande de lieux où on leur propose quelque chose de simple : s’amuser avec rien, mais s’amuser ensemble », constate Geoffrey Laurent. Ancien enseignant, il est convaincu de l’importance du jeu dans l’éducation. « La pédagogie par le jeu n’est pas très appréciée dans le monde scolaire et pourtant, à travers le jeu, l’enfant se dévoile, et on arrive ensuite à l’accompagner ». Garderie, aide aux devoirs, jeux et loisirs, catéchisme pour certains… Les patronages proposent un programme simple, souple et au service des familles.

Des fruits « visibles tout de suite »

Au-delà du jeu et de la joie d’être ensemble, le patronage est aussi le lieu où il est possible de développer sa vie intérieure, d’approfondir sa foi. « Au patronage, les enfants peuvent partager la joie d’être chrétien quand ailleurs, ils la cachent », remarque Geoffrey Laurent. Le spécialiste se réjouit de la fécondité spirituelle observée dans les différents patronages qu’il a accompagnés. « C’est une grande grâce parce que les fruits sont nombreux, et sont visibles toute de suite », confie-t-il. Ce sont des demandes de sacrements : des baptêmes et des premières communions y sont célébrés chaque année. Il y a également des parents, qui, grâce à leurs enfants, poussent de nouveau la porte de l’Eglise et cheminent vers le Christ.

Geoffrey Laurent se souvient de deux couples ayant ainsi demandé le sacrement de mariage. Ce qui est remarquable aussi est cette possibilité, pour les jeunes, de partager leur foi librement. Une liberté qui porte du fruit : à Saint-Cyr-sur-Mer, 30 enfants étaient inscrits au patronage et 20 enfants au catéchisme. Plus l’année avançait, plus les enfants du patronage étaient nombreux à aller au caté. « L’Eglise a besoin des patronages pour retourner vers les jeunes et les familles. Et ma mission consiste à me mettre au service de ceux qui veulent se lancer dans l’aventure », conclut Geoffrey Laurent.

Pour suivre le Tour, l’accueillir chez vous, créer votre patronage :

Carine et Geoffrey Laurent
Une page Facebook
Une adresse mail : letourdespatros@gmail.com
Un site internet : Le Tour de France des patros
Tags:
ÉducationÉgliseEnfantspatronage
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