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Ils ont passé le Nouvel an… au couvent !

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P. Deliss I Godong

Mathilde Villejoubert - publié le 11/12/22

Tout au long de l’année, de nombreuses communautés religieuses ouvrent leurs portes pour des retraites spirituelles. Parmi elles, les retraites du Nouvel an, qui semblent de plus en plus plébiscitées. L’occasion de faire le pont entre l’année qui vient de s’écouler et la suivante, tout en goûtant à un temps de ressourcement, de silence, d’abandon et de festivité avec le Christ.

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La fin de l’année approche et avec elle, son lot d’effervescence, d’excitation, d’impatience mais aussi, pour certains, de questionnements ou d’appréhension. Que faire cette année pour échapper au réveillon « classique », sans être seul(e) mais tout en ayant envie de vivre ce temps différemment ? Et si le Nouvel an était l’occasion de vivre une retraite spirituelle ? 

Pour Corentin, la retraite spirituelle sonne comme une évidence. À trois reprises ces dernières années, ce jeune homme de 28 ans, travaillant pour les Œuvres Pontificales Missionnaires à Lyon, s’est rendu à Nouan-le-Fuzelier (41) pour vivre la retraite du Nouvel an adressée aux jeunes âgés de 18 à 30 ans, proposée par la Communauté des Béatitudes. « Je n’ai jamais trop aimé le Nouvel an », confie-t-il. « J’ai cherché un lieu pour vivre le côté festif du réveillon du Nouvel an tout en étant avec des gens qui se rassemblent autour du Christ et tout en fuyant l’effervescence du Nouvel an classique. » 

Pour d’autres, si un tel programme pour les fêtes de fin d’années n’était pas prévu à l’origine, il s’est finalement « invité », parfois à la dernière minute ; c’est le cas de Paul, 39 ans, avocat. Reconverti depuis un an en 2015, il participe à une conférence Spi & Spi en fin d’année qui lui donne immédiatement envie de reconsidérer son réveillon. Taraudé par ce nécessaire besoin de prendre du recul dans sa vie, de saisir un véritable « temps de pause », il n’hésite pas longtemps avant de s’inscrire à la retraite de l’abbaye d’Ourscamp (60) proposée par la Communauté des Serviteurs de Jésus et de Marie. 

Vous ne vous inscrivez pas à la Flatière, vous êtes appelés à La Flatière”

Pour d’autres encore, la retraite du Nouvel an devient une urgence. Victoria, 22 ans, étudiante en école de commerce, a alors perdu sa relation à Dieu. En année de césure, à l’heure de l’isolement lié à l’épidémie de la Covid, elle n’a pas le moral. « C’était le désert », avoue-t-elle. « Je ne me sentais pas bien, c’était le moment d’agir, de changer mes plans pour le Nouvel an. » Sur un coup de tête, elle s’inscrit à une retraite de Saint-Ignace pour les femmes, proposée par l’Œuvre des retraites de la Fraternité Saint-Pierre.

Il peut aussi s’agir d’un appel. « Vous ne vous inscrivez pas à la Flatière, vous êtes appelés à La Flatière », déclare le père Jean-François Hüe, prêtre assistant au Foyer de Charité de La Flatière.

C’est aussi avec des pieds de plomb qu’une retraite peut démarrer ; Paul, en couple avec Clémence était réticent. Mais grâce à celle qui est aujourd’hui sa femme, il s’est laissé guidé et finalement abandonné à la retraite de la Communauté des Béatitudes.

Une expérience unique et singulière

Quelle que soit l’âge, le lieu ou encore les circonstances qui poussent à vivre une retraite, en particulier à cette époque de l’année, une telle expérience invite indéniablement à l’abandon, à la confiance au dessein de Dieu. À l’instar de Laure, 35 ans, chasseuse de tête, sa retraite du Nouvel an à La Flatière, foyer de charité perché au cœur des montagnes, a été « au-delà de ses attentes ». À l’heure où elle souhaitait discerner pour sa vie affective et retrouver la paix du cœur, elle trouve, pendant ces cinq jours de retraite, « un lieu d’immense consolation ». Face au Mont Blanc, elle confie avoir ressenti, aux douze coups de minuit, « une véritable élévation spirituelle (…) J’étais à ma place ». 

Pour Paul, sa retraite a « englobé toute sa personne, dans sa dimension vocationnelle et personnelle ». À l’abbaye d’Ourscamp, il a été profondément saisi par les enseignements du Père Castaignos ; « des enseignements concrets, offrant des clés de lecture qui le rejoignait dans sa vie, qui témoignaient d’une véritable connaissance de sa génération, des enjeux affectifs, des problèmes de la vie quotidienne ». 

L’expérience du silence pendant cinq jours, pour Laure à La Flatière comme pour Victoria, avec la fraternité Saint-Pierre, les a transportées. « Le silence m’a aidé à sortir la tête de l’eau, à me reconnecter à Dieu », confie Victoria. « À l’aube de la nouvelle année, je me suis identifiée au cheminement des exercices de Saint-Ignace, je me suis vue sortir du gouffre. » 

La retraite du Nouvel an pour les hommes, avec l’Œuvre des retraites de la Fraternité Saint-Pierre, Esto VIR,  a par ailleurs profondément marqué Edouard. « Ces trois jours de marche autour du Lac d’Annecy m’ont éprouvé physiquement et psychologiquement. Pour le Nouvel an, cela me parlait parfaitement. Nouveau converti, cette expérience s’est inscrite dans la continuité de ce que j’avais découvert jusqu’alors. L’engagement du prêtre tout comme l’esprit de camaraderie – nous dormions dans des granges ! – m’ont profondément touché », confie-t-il. Quelle plus jolie façon de commencer l’année ? 

De beaux fruits pour l’année à venir   

Un avant et un après, grâce à la retraite du Nouvel an. C’est ainsi que le décrivent ceux qui témoignent d’une telle expérience. « Chaque année, lors de ma retraite à cette époque, je pioche un Saint. L’année dernière, avant de déménager à Lyon, j’ai pioché Saint-Irénée de Lyon … » Drôle de coïncidence pour Corentin. « Je termine l’année avec le Christ et je la commence de la plus belle façon possible … avec Marie. Je repars à chaque fois boosté pour l’année, je n’ai qu’une envie, y retourner. » 

Je suis repartie avec Jésus dans mon cœur.”

En sortant de La Flatière, Laure a éprouvé une « grande libération, une réinitialisation dans l’abandon au dessein de Dieu ou encore un renouveau, de pair avec cette nouvelle année ». Arrivée avec un lourd fardeau, elle est redescendue légère et pleinement reposée des montagnes. Quant à Victoria, elle est « spirituellement sortie du désert » grâce à sa retraite. « Je suis repartie avec Jésus dans mon cœur. » 

La retraite du Nouvel an est sans aucun doute une belle manière d’offrir la nouvelle année, de repartir sur de bonnes bases. Des fardeaux sont déposés, des décisions peuvent être prises. C’est aussi ce qu’a vécu Paul, qui a posé des actes pour réorienter à court-terme sa vie professionnelle puis, à plus long-terme, sa vie affective et spirituelle. Aussi, ce réveillon an ne présente-t-il pas une formidable occasion de se ressourcer, de discerner, pour être, grâce au silence, à la prière, aux enseignements ou encore à la marche que peuvent proposer les retraites, au plus près du Seigneur et à fortiori, dans un cœur à cœur avec soi-même, si précieux et si rare dans notre société actuelle ? 

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