Alors qu’il revenait lors de l’Angélus de ce dimanche 29 janvier sur la première des Béatitudes, “Heureux les pauvres en esprit car le Royaume des Cieux est à eux”, le pape François a tenu un discours revigorant sur la notion de gaspillage. Un des traits qui caractérisent les pauvres d’esprit, a expliqué François, est qu’ils ne gaspillent pas. “Ne pas gaspiller nous permet d’apprécier la valeur de nous-mêmes, des personnes et des choses”, a-t-il assuré. Trois choses à ne surtout pas gaspiller !
La valeur de nous-mêmes
L’évêque de Rome a d’abord invité à “ne pas gaspiller le don que nous sommes”, insistant sur le fait que chaque homme “est un bien” riche “de talents, mais aussi de dignité”. “Jésus nous rappelle que nous sommes bénis non pas pour ce que nous avons mais pour ce que nous sommes”, a-t-il souligné. Une position que rappelle également le Catéchisme de l’Église catholique (n° 2288) : “La vie et la santé physique sont des biens précieux confiés par Dieu. Nous avons à en prendre soin raisonnablement en tenant compte des nécessités d’autrui et du bien commun.”
Les dons dont nous disposons
Dénonçant le gaspillage d’un tiers de la production alimentaire mondiale chaque année alors qu’il existe des famines, le pape François a appelé à lutter contre ce phénomène, en répandant “une écologie de la justice et de la charité”. Déjà en juin 2013, le pape François, auteur de l’encyclique sur la sauvegarde de la maison commune Laudato Si’ (2015), avait affirmé lors d’une audience générale : “Lorsque l’on jette de la nourriture, c’est comme si l’on volait la nourriture à la table du pauvre, à celui qui a faim !” Lors d’un précédent Angélus, le Pape avait déjà rappelé le “cri de faim” de tant d’hommes et de femmes dans le monde, et exhorté à un véritable “examen de conscience” face à notre réflexe trop bien ancré de gaspiller la nourriture qui nous est offerte.
Les gens qui nous entourent
François a enfin demandé de ne pas “gaspiller les personnes “, déplorant qu’on “jette” les gens quand on en a plus besoin. “Chaque personne est un don sacré et unique, à tout âge et dans toutes les conditions” les personnes âgées, les enfants à naître, les migrants… Le pape François n’a eu de cesse, tout au long de son pontificat, de rappeler l’importance de s’engager pour défendre les personnes les plus vulnérables. Une vulnérabilité qui fait notre humanité et qui fait, de chacun de nous, des fils et des filles de Dieu.