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Le mystère des acheiropoïètes, ces images d’origine divine

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Artokoloro / Quint Lox / Aurimages

Hans Memling, Sainte Véronique, c. 1470-75.

Daniel Esparza - Aline Iaschine - publié le 06/04/23

A l’instar du Voile de Véronique, les acheiropoïètes sont des images dont l’origine n’est pas attribuée à des mains d’hommes, mais qui auraient été créées miraculeusement par l’intervention divine.

Les acheiropoïètes font souvent l’objet d’une grande vénération. Elles sont considérées comme des témoignages exceptionnels de l’existence et de la puissance de Dieu. Il s’agit en effet d’images qui ne sont pas attribuées à des mains d’hommes, mais qui sont considérées comme étant miraculeuses. Le mot lui-même provient du mot grec akheiropoiêtos qui se compose du préfixe a (signifiant « non ») et du mot kheiropoiêtos (« fait à la main »).  

Dans la tradition chrétienne, il existe plusieurs exemples célèbres d’acheiropoïètes, les plus connues étant le Saint Suaire et le Voile de Véronique ou encore la Tilma de Notre-Dame de Guadalupe. De nombreux fidèles partent en pèlerinage pour prier devant ces images miraculeuses pour exprimer leur foi et leur dévotion, mais aussi pour demander des guérisons physiques ou spirituelles. 

Selon la tradition, Véronique était une femme de Jérusalem qui, voyant Jésus porter la croix sur le chemin de la Via Dolorosa, fut émue de compassion et lui tendit son voile pour essuyer le sang et la sueur de son front. Bien que les évangiles canoniques ne mentionnent pas cette scène, elle est rappelée dans la 6e station du Chemin de Croix. Cet épisode aurait été d’abord transmis par tradition orale et ensuite par l’évangile apocryphe de Nicodème au IVe siècle. Dans la tradition chrétienne il est dit également que sur ce voile, l’image du visage du Christ fut miraculeusement imprimée. La relique est alors largement connue sous le nom de Voile de Véronique. Mais où se trouve ce voile aujourd’hui ? 

De nombreuses reliques de ce voile ont été revendiquées dans le monde à travers les siècles, mais celle que certains historiens considèrent comme étant la plus authentique est celle de Manoppello (Italie). Elle aurait été cédée aux frères capucins de ce village en 1638, et demeure aujourd’hui dans le Sanctuaire de la Sainte-Face. Plusieurs examens au scanner ont constaté l’absence de traces de pigments de couleur et de pinceau sur ce voile, à l’exception de petites zones retouchées probablement au Moyen-Âge. Des scientifiques sont arrivés à la conclusion que ce voile ne pouvait avoir été ni peint ni fabriqué, contribuant ainsi à la thèse de son authenticité. De plus, en superposant le Voile de Manoppello à celui du Saint Suaire, des chercheurs ont conclu que les visages appartenaient à la même personne. 

2Le Saint-Suaire (ou Linceul de Turin) 

shroud of Turin

D’après les évangiles et la tradition chrétienne, le corps du Christ fut enveloppé d’un linceul par Joseph d’Arimathie, conformément aux usages et au mode de sépulture de l’époque chez les juifs. Son corps fut ensuite déposé dans un sépulcre taillé dans le roc (Mc 15,46). Le dimanche matin, le corps du Christ ne se trouvait plus dans le tombeau et Pierre « vit les linges, et eux seuls » (Lc 24,12). 

Ce linceul qui avait enveloppé Jésus est considéré comme l’une des plus importantes reliques du Christ. Sur ce tissu, l’empreinte de son corps supplicié est restée miraculeusement imprimée. Les scientifiques n’ont relevé sur le tissu ni colorants ni pigments. De plus, des éléments anatomiques prouvent une similitude entre le supplice subi par l’homme du linceul et le récit de la passion du Christ dans les Évangiles. Depuis 1578, ce linge est conservé à Turin en Italie et se trouve aujourd’hui dans la cathédrale Saint-Jean-Baptiste. Il est aujourd’hui rarement exposé à la vénération des fidèles. 

3L’icône du Sancta Sanctorum 

Cette icône représente le Christ en Gloire assis sur le Trône. Avec la main droite, il esquisse un geste de bénédiction et avec l’autre, il tient les Saintes Écritures. Aujourd’hui, cette image n’est que partiellement visible puisqu’une grande partie est recouverte de plaques d’argent. Selon la tradition, cette icône aurait été commandée par la Vierge Marie et les saints Apôtres à saint Luc. Toujours selon la tradition, cette icône fut terminée par les anges, après que saint Luc fut pris d’une paralysie soudaine. Depuis plusieurs siècles, elle est considérée comme acheiropoïète

Elle fut d’abord vénérée à Constantinople et arriva en 730 à Rome. Elle se trouve aujourd’hui dans la chapelle dédiée à saint Laurent, appelée le Sancta Sanctorum, en haut de la Scala Santa, l’escalier du prétoire de Ponce Pilate que Jésus avait emprunté au moment de sa Passion et qui fut amené à Rome par Sainte Hélène, la mère de l’empereur Constantin. Autrefois, l’icône du Sancta Sanctorum était réservée exclusivement aux papes et à leur entourage, mais elle attire aujourd’hui la vénération de très nombreux pèlerins. 

Il existe d’autres images acheiropoïètes représentant Jésus Christ, mais aussi la Sainte Vierge, comme l’image sur la tilma de Notre Dame de Guadalupe.

Our Lady of Guadalupe in Mexico

Loin d’être des images réalisées par les hommes – ou à l’aide de logiciels d’intelligence artificielle – l’origine de ces acheiropoïètes est inexpliquée par la science. Elles sont considérées comme étant d’origine divine par la tradition chrétienne, et font l’objet d’une grande vénération chez les fidèles du monde entier.

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