13 mai 1917. Alors que la guerre fait rage en Europe et a déjà volé au Portugal la vie de nombre de ses enfants, trois jeunes bergers, Lucie, François et Jacinthe, en route pour les champs, sont frappés de stupeur. Le soleil est à son zénith, mais la lumière qui les inonde n’est pas de ce monde-ci. En hauteur, flottant comme sur un nuage, près d’un vieux chêne “une dame toute vêtue de blanc” baisse vers eux un regard pétri d’une tendresse infinie. La petite Lucie n’a alors que de 10 ans, et ses cousins François et Jacinthe, plus jeunes encore, sont respectivement âgés de 8 et 7 ans. Le rendez-vous devient mensuel, et la foule, de plus en plus nombreuse, se presse autour des petits bergers.
Plus d’un siècle plus tard, le flot des pèlerins ne s’est pas tari et l’édification du premier sanctuaire en 1922 n’a jamais cessé d’accueillir, depuis, les curieux et les croyants. Le message, relayé depuis tout ce temps, n’en finit pas de marteler l’urgence absolue de consoler Jésus, de convertir les pécheurs et de se confier à Marie. Son retentissement fut tel que le pape Benoît XVI lui-même affirma que “Fatima est sans doute la plus prophétique des apparitions modernes“.
La petite chapelle de 1919, édifiée par quelques paroissiens de l’époque, a depuis laissé place à un véritable sanctuaire qui entoure la basilique de Notre-Dame du Rosaire, inaugurée en 1953, alors qu’un musée, construit deux ans plus tard, la jouxte depuis 1955. Inaugurée le 12 octobre 2007, c’est désormais la basilique de la Sainte-Trinité qui accueille les célébrations. Retour en images sur ce qu’est devenu le sanctuaire de Fatima, entre héritage historique et modernité pratique.