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Accepter sa fatigue n’est pas un acte de faiblesse, mais un acte de foi

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fizkes | Shutterstock

Edifa - publié le 13/09/20

Nous la combattons, nous ne l’écoutons pas, nous la négligeons. Si la fatigue est si souvent mal aimée, c'est à cause de notre sentiment de culpabilité. Pourtant, avouer sa fatigue est loin d’être une faiblesse.

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Nous enchaînons les journées de travail, les activités, les courses, les rendez-vous, remplissons toutes les cases de nos emplois du temps, et nos enfants sont embarqués dans le même bateau. Se dégager des petites pauses relèvera forcément d’une décision ferme, mais vitale, car le repos n’est pas un luxe : c’est une nécessité.

Cependant, lorsque nous justifions la nécessité du repos, nous le faisons souvent dans une logique productiviste à peine déguisée : « Je me repose après le travail pour être plus efficace ensuite ; je recharge les batteries ; une petite sieste et je repars de plus belle, et pendant ce temps, croyez-moi, je réfléchis encore… » Or le repos, n’est pas une faiblesse.

Se reposer, c’est renoncer à l’illusion de la toute-puissance sur sa vie

Notre besoin de repos n’est pas seulement biologique. Il est ce par quoi nous manifestons et nous reconnaissons que notre œuvre nous dépasse. Qu’elle va plus loin que la simple addition de moyens. En famille et dans l’éducation, comme avec tous ceux qui collaborent avec nous, nous n’avons pas affaire à des machines que nous serions chargés de faire fonctionner, mais à des personnes. Libres. Notre repos est le signe que nous savons renoncer à l’illusion de la toute-puissance sur notre vie, et sur ceux qui, de fait, dépendent de nous.




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Se reposer, c’est donc reconnaître la liberté de ceux pour qui on œuvre : « Certes, j’ai travaillé pour toi, mais tu n’es pas le résultat de ce travail, comme une voiture qui sortirait de la chaîne de montage. Tu es libre, tu es capable de plus que ce que je peux imaginer, tu peux dépasser mes pronostics, aller vers des voies que je n’ai pas prévues, plus loin encore que tout ce que j’ai fait pour toi ».

S’ouvrir à l’œuvre de Dieu

Alors, pourquoi se croit-on souvent obligé de se justifier quand on fait une pause ? Nous avons l’impression que pendant que l’on dort, tout se défait. On culpabilise de voir les autres au travail, de les voir faire tourner la grande machine du monde sans notre aide. Comme si tout était en notre pouvoir…

« Pendant que je dors, se fait en moi et chez les autres une œuvre qui ne dépend pas que de moi ». Évidemment, c’est un peu humiliant : « J’ai juste roupillé, tout le monde peut le faire, il n’y a pas de quoi se vanter ». Mais c’est s’ouvrir à l’œuvre de Dieu. C’est intérioriser que justement, nous ne sommes pas seuls. Et c’est le faire comprendre aux autres : « Si je dors, si je décroche, même en plein jour, je ne te laisse pas seul, tu peux le croire ».

Ceux dont nous sommes responsables ne sont pas sous notre coupe, mais dans la main de Dieu, ils ont besoin de le savoir, voilà pourquoi il est bon qu’ils nous voient décrocher. Prendre du repos n’est pas un acte de faiblesse, mais un acte de foi. En Celui qui a plongé Adam dans un profond sommeil. D’où est jaillie Ève par qui la Création connaît son accomplissement. Et alors seulement, Dieu voit que « tout cela est très bon ».

Jeanne Larghero


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Tags:
culpabilitéfatiguepsychologieSommeil
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