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17/03/2014
(légende photo : les pistes sur lesquelles l'avion aurait pu atterrir)
Toujours aucune trace , ce 17 mars, du Boeing 777 de Malaysia Airlines, disparu le 8. Lors de l'angélus du dimanche 16 mars, place Saint-Pierre, le Pape a invité les fidèles à prier pour les passagers et les membres d’équipage. Parmi eux, quatre Français, une mère et deux de ses enfants, scolarisés en quatrième et en terminale au lycée français de Pékin, ainsi que l’amie franco-chinoise du plus grand, elle-même élève en terminale dans ce lycée où était très impliquée la mère de famille. La reprise des cours, ce lundi, s’y est donc déroulée dans une atmosphère pesante. « Une équipe de spécialistes -dont une psychiatre et un psychologue venus de France- était à pied d'œuvre au lycée, pour proposer une assistance aux enfants et prodiguer d'éventuels conseils aux professeurs » rapporte Europe 1.
S’agissant des causes de la disparition, l’enquête se concentre sur les deux pilotes, lit-on dans Le Parisien . « Selon les données recueillies, l'avion a changé de cap à mi-chemin entre la Malaisie et le Vietnam, là encore de manière délibérée, et a continué de voler pendant près de sept heures. Des radars militaires malaisiens avaient détecté un signal cette nuit-là, plus tard identifié comme provenant du vol MH370. Aux Etats-Unis, dont plusieurs experts participent à l'enquête, le président de la commission de Sécurité Intérieure à la Chambre des représentants, Michael McCaul, a estimé que les informations des derniers jours mènent au cockpit, «avec le pilote et le co-pilote».
Dans cette hypothèse d’un détournement (celle d’une explosion en plein vol restant ouverte), les journalistes de la radio américaine WNYC ont établi une liste des aéroports et des pistes d’atterrissages susceptibles d'avoir pu être utilisées par un pilote aux commandes du Boeing 777 , rapporte Le Monde : pas moins de 634 terrains possibles en raison de l’autonomie de l’appareil entre l'Inde, le Japon et l'Australie !
Cette hypothèse laisse très sceptique Gérard Feldzer, consultant aéronautique, consulté par La Croix : certes, dit-il en susbtance, il existe dans le Pacifique des terrains construits pendant la Seconde Guerre mondiale qui pourraient sans doute accueillir un Boeing 777 qui pèse 300 tonnes. Mais l’atterrissage d’un tel mastodonte pourrait-il passer inaperçu des la population et des autorités du pays ? Mais surtout, ajoute-t-il, « Si l’avion avait réussi à se poser, des observations satellitaires l’auraient maintenant repéré. Une piste avec un avion dessus est tout à fait identifiable par les satellites espions chinois, russes, américains ou européens qui scrutent en permanence le moindre mouvement sur terre. Rien n’échappe aux satellites. »
Et de conclure par ce regret qui ramène les responsables de la sécurité aérienne à leurs responsabilités : « Après le crash de l’avion d’Air France qui reliait Rio à Paris, l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) avait recommandé de ‘‘tracer’’ les avions d’une manière permanente avec un certain nombre d’informations contenues dans les ‘‘boîtes noires’’. Cela n’a pas été fait, pour des raisons économiques. »
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