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Angleterre : deux lesbiennes se disputent la garde de leurs enfants

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Mathilde Dehestru - tempi.it - publié le 02/04/14

Outre-Manche, la garde des enfants pour un couple de lesbiennes séparées tourne au casse-tête juridique.

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02/04/2014

C'est une situation peu commune… pour le moment ! Un couple de lesbiennes, ensemble depuis plus de vingt ans, se sépare. Jusque là, il s’agit d'une banale histoire de séparation. Mais lorsque des enfants sont en jeu, et que la justice s'y perd, l’histoire révèle un tout autre aspect, bien plus douloureux.

D'un côté, nous avons une mère « biologique », qui a donné ses ovules à une mère « porteuse ». Deux femmes, animées par le même désir de concevoir un enfant, mais désormais séparées. Alors, qui est la vraie mère ? Laquelle des deux est la plus légitime ? Voilà un jugement digne de Salomon, et une question de fond qui pose un doute qui met sous une lumière crue les grandes problématiques du "progrès".

Les deux femmes ont fait appel à un donneur anonyme pour une fécondation assistée. Deux jumelles sont ainsi nées. Mais lorsque, cinq ans plus tard, les deux mères se séparent définitivement, c’est un violent débat qui émerge. Il est alors très difficile de déterminer qui est le véritable géniteur, et par conséquent, à qui revient légitimement la garde des victimes innocentes de cette histoire d'adultes, les deux petites filles.

En août dernier, la juge de la cour de Portsmouth, Helen Black, a affirmé que leur garde revenait à celle qui a porté les enfants, au motif que « la mère biologique ayant donné les ovules et n’étant pas le géniteur des enfants, son statut ne devrait pas être élevé à celui de géniteur ». En effet, selon le Human Fertilisation and Embryology Act de 2008, celle qui a fourni les ovules n’a aucun statut légal de géniteur. Cependant, malgré cette loi, le débat reste entier et la question n’apparait pas totalement éclaircie : le 27 mars dernier, l’affaire a été officiellement portée devant la cour d’appel de Portsmouth.

Les juges considèrent que la décision n’a pas tenu compte de tous les facteurs. Les deux femmes s’étaient déjà séparées alors que les jumelles étaient en bas âge, mais avaient continué à vivre ensemble. La cohabitation est toutefois devenue très difficile. Et c’est à partir de cette séparation définitive en 2012 que les problèmes ont commencé. Une situation d’autant plus délicate que la mère « porteuse » s’est depuis mariée avec une autre femme et que « l’autre mère » a conçu un deuxième enfant avec les ovules de sa précédente donation.

Alors que les deux femmes se confrontent, il est alors difficile, voire impossible, de donner raison à l’une ou à l’autre. La loi telle qu'on l'a faite évoluer aujourd'hui engendre des situations inextricables. La décision de la juge a quoi qu’il en soit été invalidée par la cour d’appel de Londres, estimant que  les rmotifs exprimés par la juge Helen Black « étaient faibles et contestables ».

Tags:
AngleterreCouple
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