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06/05/14
Le premier jour fut bien difficile. Un pneu de sa voiture creva, et il perdit une heure de travail. Sa scie électrique se brisa, il se coupa un doigt et, en fin de journée, sa voiture ne marchait pas. L’homme qui avait embauché le charpentier lui proposa de le prendre en stop pour le ramener chez lui.
Durant le trajet, le charpentier ne pipa mot. Quand ils arrivèrent à sa maison, le charpentier invita l’homme à entrer et à faire connaissance avec sa famille. Les deux hommes se dirigeaient vers la porte d’entrée, quand le charpentier s’arrêta près d’un petit arbre et toucha doucement les extrémités des branches avec ses deux mains.
A peine franchi le seuil de sa maison, le charpentier se métamorphosa. Son visage tendu s’éclaira et fit place à un large sourire, il serra ses enfants dans ses bras et embrassa sa femme. Un peu plus tard, le charpentier raccompagna son visiteur jusqu’à sa voiture. Quand ils eurent dépassé l’arbre, l’homme lui demanda pourquoi il avait touché celui-ci avant d’entrer dans la maison. “Ah”, répondit le charpentier, « c’est mon arbre des problèmes ». « Je sais que je ne peux pas éviter d’avoir des problèmes dans mon travail, mais ces problèmes ne doivent pas parvenir jusqu’à mes enfants et mon épouse. Alors, toutes les nuits je laisse mes problèmes dans cet arbre quand j’arrive à la maison, et je les reprends le lendemain matin ». « Et vous savez quoi ? Tous les matins, quand je viens ramasser mes problèmes, ils ne sont même pas la moitié de ce que je me souviens avoir laissé la veille au soir … ».
(Extrait du livre « Sagesse en paraboles »)
Article du Professeur Felipe Aquino paru dans l’édition portugaise d’Aleteia, traduction Elisabeth de Lavigne