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Dans une interview publiée sur le site de son Diocèse, l’archevêque de Marseille, Mgr Pontier, rappelle ce que sont pour lui les devoirs des catholiques occidentaux à l’égard de leurs frères d’Orient : “Le drame que vivent les chrétiens d’Orient touche aussi l’ensemble de la population de ces régions. Nous voyons bien, dans ces pays à forte population, dirigés par des responsables de confession musulmane, la situation des minorités. Celles-ci subissent les conséquences du conflit interne à l’islam qui oppose Sunnites et Chiites”, déclare l’archevêque, soulignant que la présence chrétienne sur cette terre remonte à 2000 ans, bien avant que ces problématiques n’émergent.
A cet égard, Mgr Pontier sollicite notre “fraternité” pour eux, profondément inquiet face à leur exode qui ne cesse de s’amplifier. Invité à adresser un message clair aux différentes communautés chrétiennes, lequel place le devoir de s’informer et celui de faire montre de solidarité avant toute autre chose, ce dernier affirme que “notre premier devoir est celui de l’information. Nous sommes à une époque où l’information circule, sans que nous puissions contrôler ce qui nous est dit. J’encourage les chrétiens de France à la prudence et à la vérification des informations. Le deuxième devoir est celui de la prière pour ces communautés, tous les dimanches, lors de la prière universelle. Notamment dans les centres mariaux qui nous unissent à eux de façon très forte. Ensuite, nous avons un devoir de solidarité, par le biais des associations qui travaillent au soutien matériel des communautés chrétiennes dans ces pays. Il nous faut aller jusque-là, jusqu’à ce partage matériel. Le dernier point est l’accueil. Dans la mesure où des chrétiens de ces communautés arrivent chez nous, ne jugeons pas leur décision mais essayons de les accueillir, de les comprendre et de les aider autant que faire se peut”.
Aux responsables politiques, l’archevêque de Marseille conseille une plus grande attention au point de vue des responsables religieux d’Orient, qui sont des hommes de terrain, et nous prémunissent dès lors contre des “géopolitiques trop lointaines”, qui nous conduisent à des “alliances pas toujours heureuses”.
ST