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« Nous nous réjouissons de ce qui s’est passé en plein cœur de la France », annonce sans ambiguïté, une Kalachnikov à la main, Abubakar Shekau, à la tête du mouvement islamiste Boko Haram, dans une vidéo de huit minutes postée il y a quelques heures sur YouTube. Si la vidéo n’a pas encore été authentifiée par les services compétents, le message en langue arabe est pour le moins explicite et s’adresse directement à la France : « Je m’adresse à vous, le peuple français, oui, vous qui suivez la religion de la démocratie. Il y a entre vous et nous une hostilité éternelle ». Cette publication intervient dans un contexte compliqué pour la secte islamiste qui vient d’essuyer un sérieux revers face à l’armée camerounaise ces derniers jours. Ce lundi 12 janvier, la région de Kolofata, dans l’extrême nord du Cameroun, a été le théâtre d’une défection des forces de Boko Haram. Les jihadistes, pourtant venus en nombre du Nigeria tout proche, avait prévu de s’attaquer à un camp militaire tenu par les forces nationales. Bilan de l’assaut : un seul soldat camerounais tué pour… 143 tués côté terroristes. Dans le même temps, un véritable arsenal de guerre a été récupéré des mains des islamistes : fusils d’assaut, armes lourdes, munitions de différents calibres, terminaux de transmission, etc. Une accalmie que tous espèrent voir perdurer dans un climat de terreur absolue dans la région. Le 3 janvier dernier, Boko Haram perpétrait le pire massacre depuis sa création : 2 000 civils nigérians – chrétiens et musulmans sans disctinction – avaient été assassinés et 16 villages rasés dans une série d’attaques dans la ville de Baga et ses alentours. 
