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Le pape François sait que « la formation du clergé est la clé de la moisson dans tous les domaines de la gloire de Dieu ». Si l’on regarde de près ses interventions (en tant que cardinal) sur la formation sacerdotale, nous percevons son exigence radicale sur ce point, rejetant tout faux cléricalisme et promouvant une formation du cœur que maintenant, en tant que Pape, il nous rappelle clairement. François veut « rénover » l’Église et pointe avant tout la formation de ses membres, en particulier celle des prêtres et des religieux.
Dans le Motu Proprio « Ministrorum institutio », le pape Benoît XVI a modifié la Constitution apostolique « Pastor Bonus », transférant la gestion des séminaires de la Congrégation pour l’éducation catholique à la Congrégation pour le clergé. Réagissant à ce changement, le pape François a nommé Mgr Jorge Carlos Patrón Wong secrétaire pour les séminaires de la Sacrée Congrégation du clergé. Et selon Mgr Wong, les travaux d’infrastructure ont déjà démarré au Vatican où fonctionnera ce secrétariat, et où vont collaborer sept prêtres des cinq continents avec une expérience dans le domaine de la formation. Tout indique une « mise en marche rapide du renouveau » pour le bien de la formation sacerdotale.
Fin novembre 2014, la revue italienne jésuite Civittá Cattolica publiait un texte merveilleux, dans lequel le pape François se réfère à certains aspects de la vie religieuse et sacerdotale, notamment le thème de la formation. Le texte intitulé « Réveillez le monde »
(« Despierten al mundo ») est une retranscription du long dialogue entre le Saint-Père François et l’Union des supérieurs généraux (USG).
Dans cet article, voici quelques phrases choc sur le thème de la formation (sacerdotale et religieuse) :
1. « La formation des futurs prêtres est une œuvre artisanale, pas policière. »
2. « Le fantasme à combattre est l’image de la vie religieuse vue comme un refuge et une consolation face à un monde "extérieur" difficile et complexe. »
3. « Nous devons former le cœur. Autrement, nous formons des "petits monstres". »
4. « Et ensuite, ces petits monstres forment le peuple de Dieu. »
5. « Il faut vaincre cette tendance au cléricalisme aussi dans les maisons de formation et dans les séminaires : l’hypocrisie et la peur en sont les fruits. »
6. « Si le séminaire est trop grand, il faut le partager en communautés avec des formateurs capables de suivre vraiment les personnes. »
7. « La formation doit être orientée non seulement vers la croissance personnelle, mais aussi vers sa perspective finale : le peuple de Dieu. »
8. « Il faut former des personnes qui soient témoins de la Résurrection de Jésus. »
9. « Le formateur doit penser que la personne en formation sera appelée à s’occuper du peuple de Dieu. »
10. « Nous ne devons pas former des administrateurs, des gestionnaires, mais des pères, des frères, des compagnons de route. »
Adapté par Élisabeth de Lavigne
