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Les chiffres avancés par WIN/Gallup International viennent contredire l’idée d’une baisse du sentiment religieux dans le monde : non seulement 63% des personnes interrogées se définissent comme religieuses, mais les classes d’âges les plus jeunes sont même moins athées que leurs aînés. Les statistiques ont été établies auprès de 63 898 personnes de 65 pays autour du monde.
L’athéisme de plus en plus rare…
Une personne sur dix se définit comme une athée convaincue : 66% des moins de 34 ans se disent religieux alors qu’ils ne sont que 60% parmi les plus de 34 ans. L’éducation influe sur la religion puisque ceux qui n’ont pas fait d’études sont à 80% religieux ; en revanche, le niveau d’études n’influence pas le taux de religiosité. Des écarts plus grands apparaissent au niveau des différences de revenus. Parmi ceux qui ont les plus hauts revenus, 50% se disent religieux contre 70% parmi ceux qui ont des revenus bas ou moyens. Parallèlement, les athées convaincus sont 22 à 25% parmi les plus riches contre 5 à 6% parmi les plus pauvres.
La Thaïlande et l’Arménie, championnes de la religion
La Thaïlande occupe la première place avec 94% de personnes qui se définissent comme religieuses, suivie de l’Arménie, la Géorgie et le Maroc avec 93% de croyants. À l’inverse le champion incontesté de l’athéisme reste la Chine avec 61% d’athées convaincus ; viennent ensuite Hong Kong (34%), la République tchèque (30%) et l’Espagne (20%). Une grande partie de la population israélienne, 65%, se définit ni comme athée, ni comme religieuse, à l’inverse des Palestiniens qui se disent à 75% religieux.
Les limites de l’étude
La définition de « religieux » n’est pas exactement le même selon les pays. Ainsi, le score étonnant de l’athéisme en Chine ne signifie pas que les Chinois se sont rendus à la cause du matérialisme dialectique : ils ont des formes de religiosité, comme le culte des ancêtres ou des philosophies comme le confucianisme, qui n’entrent pas dans les statistiques. Enfin, la répression de courants considérés comme religieux – le bouddhisme, le Falun Gong, l’islam ou le christianisme – poussent une partie des personnes interrogées à taire leurs croyances.