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Un « enfant du Mékong » en lice pour le Google Impact Challenge

Chay Lo Enfants du Mékong

© Antoine Besson

Chay Lo, un Cambodgien parrainé par Enfants du Mékong pendant toute sa scolarité, concourt aux Google Challenge Impact.

Sylvain Dorient - publié le 18/09/15

Né cinq mois après la fin du génocide cambodgien, un protégé de la célèbre association déploie dans son pays une solution de filtrage d’eau révolutionnaire.

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Dans son village, marqué par la terreur des Khmers rouges, la vie reprenait péniblement son cours. Son père travaillait à la rizière, sa mère élevait des vers à soie. Comme toutes les générations avant eux, la famille de Chay Lo buvait de l’eau de pluie pendant les six mois de mousson et l’eau des mares le reste du temps. Au terme d’études qui l’ont amené jusqu’à Phnom Penh, puis à Paris, il est revenu avec une machine à filtrer l’eau complètement autonome et une entreprise, 1001 Fontaines, sélectionnée pour concourir aux Google Impact Challenge.

L’enfant de la rizière

Parvenu jusqu’au lycée, Chay Lo vivait avec les autres pensionnaires dans la grande pagode réservée aux élèves ayant peu de moyens. Il obtient facilement son baccalauréat, mais n’a pas les moyens de poursuivre des études, qui l’auraient contraint de se rendre jusqu’à la capitale cambodgienne, Phnom Penh. Son professeur s’adresse donc au responsable d’Enfants du Mékong et lui dit : « J’ai un élève qui peut aller loin, il faudrait lui donner les moyens de poursuivre des études supérieures ».

Après un été d’attente anxieuse, Chay Lo apprend qu’il sera parrainé pour ses études. Il est reçu à l’Institut technologique de Phnom Penh, et réalise ses premières missions sur le terrain. « Je creusais des forages dans certains villages. Cela a été une période importante pour discerner mes priorités. Je savais déjà que je voulais travailler pour mon pays, pour les gens qui comme moi vivaient dans les rizières. Ils me recevaient bien, et voyaient que j’étais heureux d’être là, ils m’appelaient ‘sourire de banane’ ». Il découvre aussi les besoins en eau potable de ses concitoyens et se spécialise sur cette question.

Étudiant à Paris

Toujours brillant, Chay Lo obtient une bourse pour se rendre à Paris, et se spécialiser sur la gestion de l’eau, dans l’Ecole nationale du génie rural des eaux et des forêts. Il se fait des amis français, auxquels il raconte la vie quotidienne dans son village. Ils sont abasourdis d’apprendre qu’il buvait l’eau des mares. Une pratique dangereuse : les diarrhées, notamment, provoquées par les eaux impures, sont une des causes de la mortalité infantile importante qui sévit au Cambodge.

C’est au cours de discussions entre étudiants que naît l’idée de 1001 Fontaines : il faudrait construire une machine à purifier l’eau transportable, abordable et complètement autonome, car il n’y a pas d’accès à l’électricité dans ces villages. Le père de l’un des étudiants, ingénieur lui aussi, les aide à mettre au point un filtreur qui fonctionne grâce à des panneaux photovoltaïques. Avec un système de filtres puis de rayonnements ultraviolets, ils conçoivent un engin qui remplit leur cahier des charges. Coût : 1 000 dollars l’unité.

1001 Fontaines

1001 Fontaines naît en 2005 et commence son activité au Cambodge. Grâce à des fondations et des entreprises privées, elle déploie 135 machines, 70 employés et exporte son savoir-faire jusqu’à Madagascar. Elle est sélectionnée pour le prestigieux concours Google Impact Challenge 2015. Ce concours, qui sélectionne des associations « audacieuses et innovantes », susceptibles « d’avoir un impact positif sur le monde » permettra au gagnant de remporter 500 000 euros et de profiter de l’accompagnement de mentors.

Tags:
cambodgeÉducationenfants du mekongparrainage
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