Aleteia logoAleteia logoAleteia
Samedi 18 mai |
Aleteia logo
Actualités
separateurCreated with Sketch.

Stabilité ou démocratie, la Turquie a choisi

Freedom of expression – Turkey – AFP – fr

© OZAN KOSE / AFP

A Turkish woman looks at her smartphone as she walks by a banner displaying a portrait of Turkish prime minister Recep Tayyip Erdogan, in Istanbul, on March 21, 2014. Turkey's combative prime minister warned March 21, 2014 that he would eradicate Twitter in the wake of damaging allegations of corruption in his inner circle that have spread across social networks in recent weeks. "We will wipe out Twitter. I don't care what the international community says," premier Recep Tayyip Erdogan said at an election rally in the western province of Bursa. AFP PHOTO / OZAN KOSE

Marc Eynaud - publié le 02/11/15

Le scrutin qui a amené le parti d’Erdogan à retrouver la majorité absolue est en soi une surprise mais ne saurait faire oublier les conditions de vote.

Réjouissez-vous ! L’article que vous allez lire est entièrement gratuit. Pour qu’il le demeure et soit accessible au plus grand nombre, soutenez Aleteia !

Je fais un don*

*avec réduction fiscale

Les opposants du parti islamo-conservateur de Erdogan peuvent souffler. Si leur défaite est cuisante, l’essentiel est sauvé, à 14 voix près, le chef de l’État possédait une majorité suffisante pour modifier la Constitution. Toutefois avec 49,3 % des suffrages, l’AKP a défié les pronostics en écrasant ses rivaux. Certes aidé en cela par une opportune fermeture des médias d’opposition du pays à deux jours des élections.

Les Kurdes, grands perdants du scrutin

Qui sont les perdants ? La démocratie ? Peut-être. Le parti kurde ? Certainement. Avec l’obtention de 59 sièges, le parti kurde HDP en perd 21 et a tout juste passé la barre des 10%, condition sine qua non pour siéger à l’Assemblée (550 sièges). Toutefois, il semblerait que le regain de violences entre le PKK et le gouvernement n’ait incité une partie de la population kurde à voter en faveur d’Erdogan pour calmer la situation. Le co-président du parti kurde HDP, Selahattin Demirtas a eu beau dénoncé une élection « ni équitable, ni juste », Erdogan est maintenu.

Un désir de stabilité, sagesse ou utopie ?

L’électorat turc a fait son choix, un président aux aspirations tyranniques et aux pratiques démocratiques douteuses est préférable à un changement de majorité, qui sera synonyme de troubles et d’insécurité. Ce qui n’est pas sans rappeler cette phrase historique, prononcée à l’aube du plus grand conflit mondial : « Ils avaient le choix entre le déshonneur et la guerre, ils ont choisi le déshonneur ». Cette phrase de Churchill est pratique car intemporelle ; la Turquie va pouvoir continuer à vivre en menant sa politique de double-jeu permanent, en oubliant la fin de la citation car « ils ont choisi le déshonneur et ils auront la guerre ».

Tags:
erdoganÉtat islamiquekurdesTurquie
Soutenez l’aventure missionnaire qu’est Aleteia !

Vous n’avez jamais fait un don à Aleteia ?  De grâce, faites-le, maintenant.
Aleteia se doit d’être gratuit : les missionnaires ne font pas payer l’évangélisation qu’ils apportent. Grâce à cette gratuité, chaque mois 10 à 20 millions d’hommes et de femmes - majoritairement des jeunes -, visitent la cathédrale virtuelle qu’est Aleteia. Mais vous le savez, si l’entrée de nos églises n’est pas payante, c’est parce que les fidèles y donnent à la quête.

Vous aimez Aleteia ? Vous voulez être de l’aventure missionnaire qu’est Aleteia ?

Alors, sans attendre, aujourd’hui même, donnez !

*avec déduction fiscale
Top 10
Afficher La Suite
Newsletter
Recevez Aleteia chaque jour. Abonnez-vous gratuitement