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Une église espagnole transformée en skate park

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Marie Fournier - publié le 18/01/16

Rencontre improbable entre architecture religieuse et street art, l’église espagnole de Llanera métamorphosée en skate park nous interroge sur l’avenir de nos lieux de culte abandonnés.

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Près d’Oviedo dans le nord de l’Espagne, l’église désaffectée de Llannera, située dans une ancienne zone industrielle a été transformée par des passionnés en skate park et décorée par le street-artiste Okuda. Une réhabilitation « audacieuse » qui pose question.

L’église, construite en 1912, faisait autrefois partie d’un complexe résidentiel pour les employés d’une fabrique d’explosifs qui a été abandonnée à la fin de la guerre civile espagnole en 1939. Désertée de tout croyant dans les années 1960, elle a été rachetée par le collectif Church Brigade afin de créer un espace sportif permettant de « pratiquer le skate par tous les temps ». L’édifice a été « relooké » par l’artiste madrilène Oscar San Miguel dit Okuda. Ces peintures murales caractérisées par des motifs géométriques de couleurs vives – crânes à facettes et ambiance psychédélique – forment un ensemble nommé « Kaos temple ». Une ambiance pop que l’artiste ne manque pas de comparer… à la chapelle Sixtine de Michel-Ange !

L’œuvre a été financée par une campagne de crowfunding qui a rapporté plus de 24 000 euros. Il ne reste rien des objets de dévotion et du mobilier liturgique, si ce n’est un ancien confessionnal. Et heureusement, car la devise de la Iglesia skate, « straight out of hell », n’est pas des plus prometteuses : « Tout droit sorti de l’enfer » (C’est aussi le titre d’un album sorti en 2013 par le groupe de métal allemand Helloween). De même que leur logo, une croix blanche renversée sur fond noir.

Sauvegarder les églises à tout prix ?

Selon le photographe César Manso, qui a réalisé une série de photographies de l’église de Llanera pendant les dernières vacances, il s’agit d’ « une résurrection plutôt heureuse pour cette petite église bâtie au début du XXe siècle et dont l’architecture n’avait en soi rien d’exceptionnel ». Alors que l’Observatoire du patrimoine religieux dénombre en ce début d’année 2016 un peu plus de 50 000 édifices catholiques en France (y compris les ruines et vestiges), 10 000 connaissent encore une activité de culte. À l’image de l’église de Llanera, faut-il offrir une seconde vie à un patrimoine religieux inoccupé ? Skatepark, bibliothèques, appartements, restaurants, discothèques, mosquées, salles de spectacles : à quel prix doit-on sauvegarder ces édifices (s’ils n’ont pas d’intérêt patrimonial majeur) ? Certaines reconversions sont-elles plus « acceptables » que d’autres ? Comme par exemple dans l’église Saint-Mathias-Apôtre de Montréal qui accueille une association caritative de restauration, faisant acte de partage et de charité ?

Tags:
art sacréDésacralisationPatrimoine
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