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Inauguré le 5 novembre dernier, le nouveau bâtiment du ministère de la Défense est désormais à Balard et non plus à l’Hôtel Brienne du 7e arrondissement. Le ministre devrait suivre ce changement mais, comme le rapporte le Parisien du 7 mars, il a fait savoir qu’il rechignait à obtempérer aux injonctions du président : « Pour le ministère de la Défense, j’ai dit à Le Drian : ‘Tu finiras à Balard. C’est la logique' ».
Si l’on considère le coût d’environ 1 milliard d’euros pour construire le site Balard, nous pouvons effectivement estimer que c’est cohérent. Mais si l’on tient compte des récentes humiliations de François Hollande, hué au Salon de l’agriculture, insulté sur les réseaux sociaux, de la vision d’un chef d’État qui semble dévoyé par les crises diverses auxquelles il doit faire face, l’atteinte à son statut pourrait avoir affaire avec son attitude vis-à-vis du chef des Armées, symbole de la force.
Un proche de Le Drian argumente auprès du quotidien parisien : « C’est beaucoup plus pratique. L’Hôtel de Brienne est un lieu emblématique de la République. Les visiteurs sont impressionnés lorsqu’ils franchissent son portail. Cela compte lorsque l’on reçoit des officiels, notamment lorsque l’on négocie des contrats d’armement ».
Le ministre devra néanmoins se soumettre à cette décision d’autorité et prendre ses quartiers à la périphérie de la capitale, loin des autres ministères et où les « bureaux sont très fonctionnels ». Les médias soutiennent ce déménagement et pointent du doigt des raisons peu valables de la part du ministre.
Si cette histoire paraît quelque peu légère, nous pouvons nous demander si la place du ministère de la Défense dans l’exercice de la République souffrira de la mutation géographique du ministre.