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Pape François : Les « miracles » de sa visite en Centrafrique

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Pape François en Centrafrique GIUSEPPE CACACE : AFP

Pope Francis meets with children as he visits a refugee camp after arriving in Bangui on November 29, 2015. Pope Francis arrived as "a pilgrim of peace" in conflict-ridden Central African Republic on November 29, flying in from Uganda on what will be the most dangerous destination of his three-nation Africa tour. AFP PHOTO / GIUSEPPE CACACE / AFP / GIUSEPPE CACACE

Isabelle Cousturié ✝ - publié le 27/05/16

Six mois après l’ouverture de la première Porte sainte du Jubilé, le curé de la cathédrale de Bangui dresse un bilan extraordinaire des traces laissées par le Saint-Père.

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Depuis la visite du pape François, fin novembre 2015, la situation a radicalement changé en Centrafrique. Et toutes les voix interrogées sur place au fil des mois confirment à l’unanimité : « Le Pape, en allant à Bangui, a posé tant de gestes symboliques… mais l’ouverture de la première Porte sainte du jubilé de la Miséricorde à Bangui fut déterminante ».

« La visite du Pape a soufflé sur le pays un bon vent d’espoir, nous laissant en héritage cette conscience que la guerre ne résout pas les problèmes, contrairement à la paix qui, elle, le peut », a confié ces jours-ci à la revue catholique italienne Famiglia Cristiana, le curé de la cathédrale de Bangui. Six mois après la visite du Saint-Père, le père Mathieu Bondobo n’hésite pas à qualifier de « miraculeux » ce revirement en Centrafrique.

L’amour plus fort que tous les dangers

Souvenons-nous, à l’époque, malgré un accord de paix signé en mai, la Centrafrique subissait les contrecoups d’une nouvelle éruption de violence que même l’intervention de la mission des Nations unies dans le pays n’avait pas réussi à enrayer. Et si, pour certains, ces tensions, particulièrement intenses à Bangui la capitale, sonnaient comme une menace dissuasive, elles étaient pour le Pape une raison « majeure et urgente » pour se rendre sur place. « Sa foi et son amour pour les gens son tels qu’il est prêt à affronter tous les risques… », ne cessait de répéter le cardinal Secrétaire d’État du Saint-Siège Pietro Parolin.

Arrivé sur cette terre, marquée par le terrorisme et les tensions interethniques, cris de joie et larmes d’émotion avaient accompagné tous les déplacements du Pape jusqu’au dernier jour, ouvrant une « nouvelle ère pour tout le peuple », se réjouissait peu après l’archevêque de Bangui et président de la Conférence des évêques de Centrafrique, Mgr Dieudonné Nzapalainga. Deux mois plus tard, contre tout attente, le nonce apostolique, Mgr Coppola, annonçait que la « simple trêve » mise en place le temps de sa visite, tenait toujours : « La voix du Pape a été entendue ! », a-t-il confié timidement, osant à peine croire au « petit miracle » qui était en train de se produire sous ses yeux

La guérison des cœurs

Six mois plus tard, plus personne n’a peur de prononcer le mot de « miracle ». Le curé de la cathédrale de Bangui parle même d’un double miracle. Le premier : « avoir guéri tant de cœurs » par sa présence, faisant vivre à la population « un moment fort les conduisant vers la réconciliation », comme souligné également par l’archevêque de la ville, Mgr Dieudonné Nzapalainga. Le second : « le maintien de la trêve et la disparition presque totale des affrontements dans le pays qui retrouve un climat de calme inespéré », soulignent-ils.

Le Pape a posé tant de gestes symboliques pendant son séjour en Centrafrique. Mais une image en particulier est resté gravée dans toutes les mémoires : « Quand, à la surprise générale, il a fait monter dans sa voiture l’imam pour saluer ensemble les musulmans rassemblés dans un champ près d’une école », dans le quartier musulman PK5 de Bangui, en proie depuis des semaines à des montées de violences. « Tout le monde les acclamait les mains levées vers le ciel, comme s’ils demandaient une bénédiction, tandis que les jeunes couraient et dansaient autour de la voiture », se souvient avec émotion le père Mathieu Bondobo.

Après la visite du Pape

Après son départ, beaucoup craignaient des dérapages en vue des élections présidentielles qui « auraient pu rallumer la mèche ». Mais voilà, tout s’est passé sans affrontements et violences, se concluant par le succès de Faustin-Archange Toudéra aux élections : « Il a remporté 60% des suffrages et sa victoire a été saluée par des manifestations pacifiques, contrairement à ce que l’on avait l’habitude de voir jusqu’ici », rapporte le curé à Famiglia Cristiana.

Depuis, le président a été reçu par le Pape au Vatican le 18 avril dernier. Il est venu le remercier pour les bienfaits de sa visite. Mais le Pape,  à son tour, l’a remercié, lui confiant ses émotions encores très vives : « Vous les Centrafricains vous avez ravi mon cœur ». Autre conséquence importante de la visite du Pape : la décision prise à Paris de mettre fin à la mission des troupes françaises vue, selon le curé de la cathédrale, comme une « reconnaissance évidente d’une situation assainie ».

Le miracle de la Porte sainte

Pour le père Bondobo, tout le mérite de cette « renaissance » en Centrafrique est à attribuer à la décision du pape François d’ouvrir à Bangui la Porte sainte, avant l’ouverture officielle du jubilé de la Miséricorde, faisant de la ville la capitale spirituelle du monde. Geste que le Pape a voulu laisser en héritage aux Centrafricains, et que le peuple compte bien honorer comme un « précieux legs ».

Tags:
AfriqueAnnée saintedialogueMiséricordePape François
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