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Ce que votre libido peut vous apprendre sur vous-même

Claudia Cardinale – Schauspielerin, Italien

© ullstein bild / Getty

(GERMANY OUT) *15.04.1939-Schauspielerin, Italienliegt lachend am Strand - 1965 (Photo by ullstein bild/ullstein bild via Getty Images)

Lou Gabriel - publié le 03/11/16

On l’associe bien souvent à la sexualité, mais sa vitalité est en réalité le signe de beaucoup d'autres choses.

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« Je n’ai plus de libido en ce moment » ou « comment fais-tu pour gérer ta libido alors que tu es seul ? », sont peut-être des phrases que vous avez déjà entendues ou dites à l’un de vos proches. Alors qu’en est-il de cette libido ? Faut-il ou pas l’alimenter quand on est seul ? Et en couple, quelles sont sa nature et sa place ?

Que nous apprend notre libido sur nous-même ?

La libido, pulsion de vie ou pulsion de mort, selon l’état physique ou psychique de chacun, est un peu là pour le meilleur et pour le pire. Si tout va bien, elle est un « transport joyeux » (comme disait l’abbé Prévost), une énergie vitale de l’être, qui met en émoi nos organes sexuels. C’est ce que vous ressentez quand une personne vous attire : elle éveille quelque chose en vous, suscite une envie, un désir.

La libido nous rappelle, alors que nous sommes des êtres de rencontre, que nous ne nous suffisons pas à nous-mêmes. Pour cette bonne raison, la masturbation ou la pornographie ne seront jamais que des « ersatz » de réponse à cette pulsion : nulle rencontre à l’horizon si ce n’est celle de la frustration.

Toutefois, les zones précises que cette énergie électrise ne sont pas totalement isolées du reste de notre corps. Le désir d’unité et de cohérence qui anime tout être humain est là pour ordonner harmonieusement ces trois éléments qui nous constituent : la tête, le cœur et « les tripes » (là où vient se nicher notre fameuse énergie sexuelle). Il est parfois difficile à un homme ou à une femme de garder la tête froide quand le désir pointe le bout de son nez. Dans quels tourments nous plonge un petit coup de fièvre ou un cœur qui bat la chamade ! « L’esprit est ardent mais la chair est faible » : gardons nous bien de répondre aux appétits du corps sans nous servir de notre tête, ni prendre le pouls de notre cœur.

La libido est la bienvenue car elle traduit notre vitalité, mais elle doit s’apprivoiser. Dans le couple, elle se partage : l’autre n’est pas là pour combler un manque affectif ou sexuel mais pour recevoir toute l’énergie amoureuse de son conjoint et lui offrir la sienne, par amour. Un célibataire qui fait face à cette pulsion ne doit pas la laisser sans usage, mais la canaliser en explorant mille et une autres façons d’interagir avec le monde qui l’entoure. Surtout, il doit apprendre à vivre avec ses sens : pratiquez une activité qui vous fait vous sentir en vie, jouez d’un instrument de musique, allez dans un lieu où vous vous sentez bien, en apprenant sans cesse.

Les différents types de libido 

La libido signifie « désir » en latin. Son plus célèbre théoricien est Sigmund Freud. Le père autrichien de la psychanalyse la définit comme la pulsion de l’homme qui l’amène à interagir avec les autres hommes et le monde. Comme disait Platon : « On ne désire que ce dont on manque ».

Mais qu’en fait-on ? Expliquer la libido ne suffit pas si elle n’est accompagnée des autres dimensions de l’homme, car le désir n’arrive jamais seul, et nous ne sommes pas seuls face à ce désir. Selon saint Augustin, s’il est une tendance inhérente à l’homme qui le pousse à satisfaire sa concupiscence : c’est bien la libido. Il la distingue ainsi en trois aspects dans La Cité de Dieu : la libido sciendi (la vanité de l’homme à vouloir appréhender la vérité par sa seule raison), la libido sentiendi (liée aux sens, à la chair) et la libido dominandi (le désir de dominer l’autre).

Le philosophe ne condamne pas la concupiscence qui est une conséquence du péché originel. Il développe l’idée que nos excès et nos vices n’exigent pas que nous nous élevions contre notre nature ni contre la chair, ce serait faire injure au Créateur ! N’allez pas imiter Origène qui s’était volontairement fait eunuque pour ne pas entrer en tentation… Ce qui importe est toujours la qualité de la volonté humaine. Autrement dit, nous sommes responsables de ce que nous faisons de nos désirs.

Ici, saint Augustin vise probablement les Romains et leur quête effrénée de la satisfaction des désirs, jusqu’à leur perte. Il est possible de faire un critique de son acception de la libido, car elle est aussi envie d’apprendre, envie de sentir, de goûter, de toucher et envie de conquérir… Le désir en tant que recherche du bonheur, en tant qu’appel à la complétude, mérite sa juste place dans nos vies : désirer, non pour le pire, mais pour le meilleur.

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