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Le mystère des sculptures miniatures en buis du XVIe siècle

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Rosaire, 1509-1526, The Devonshire Collection © Craig Boyko/Ian Lefebvre © Art Gallery of Ontario, 2016

Rosaire, 1509-1526, The Devonshire Collection © Craig Boyko/Ian Lefebvre © Art Gallery of Ontario, 2016

Marie Fournier - Anne-Laure Baulme - publié le 21/01/17

Une exposition à découvrir à l’Art Gallery of Ontario de Toronto jusqu’au 22 janvier.

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En partenariat avec le Metropolitan Museum de New-York et le Rijksmuseum d’Amsterdam, le musée des Beaux-Arts de l’Ontario à Toronto (AGO) s’est plongé dans les mystères de la création des sculptures miniatures sur buis conçues au début du XVIe siècle en Europe du Nord. L’exposition Small Wonders: Gothic Boxwood Miniatures est le fruit de quatre années de recherches où scientifiques et historiens ont travaillé de pair pour tenter de percer les secrets de la confection de ces mystérieux et minis chef-d’œuvres.

Un peu d’histoire

Au début du XVIe siècle, grâce au développement du commerce en Europe et à l’émergence de la classe marchande, une nouvelle demande apparaît : celle des objets de dévotion facile à transporter afin que les fidèles puissent prier peu importe l’endroit où ils se trouvent. Ce phénomène donne naissance à ces extraordinaires petites pièces de bois, incroyablement riches en motifs iconographiques, sous la forme de minuscules retables, de chapelets, de perles ou de noix de prière. Elles auraient été conçues dans les années 1500-1530, quelque part en Flandre ou en Hollande. Sous l’influence de la Réforme protestante aux Pays-Bas, leur production se serait ensuite arrêtée jusqu’à ce qu’elles tombent en désuétude.

C’est sans doute pour cela mais aussi à cause de la complexité de leur confection, que seuls 135 objets de ce type existent dans le monde. Tous en buis, ils sont conçus dans un seul fragment de bois, incorporant des épingles plus petites qu’un brin d’herbe qui maintiennent les différentes pièces ensemble. Ils sont tellement petits que l’utilisation de microscope et de radiographie en 3D a été nécessaire pour découvrir les secrets de leur fabrication.

Des analyses aux rayons X

Témoignages du potentiel illimité de la création humaine, ces pièces, qui tiennent dans la paume de la main, représentent des scènes bibliques complexes et précises. Comment des êtres humains ont-ils pu faire preuve d’une telle précision ? Si cette question ne peut être entièrement résolue aujourd’hui, grâce à l’utilisation de la numérisation micro CT et aux progrès des logiciels d’analyse 3D, l’exposition Small Wonders: Gothic Boxwood Miniatures offre un nouveau regard sur les méthodes de production de ces œuvres et sur leur signification culturelle. « Grâce au scanner Micro-CT, nous avons pu découvrir d’ingénieux procédés, jusque là inconnus, utilisés par les sculpteurs pour fabriquer ces étonnantes œuvres d’art », rapporte Lisa Ellys, conservatrice du musée des Beaux Arts de l’Ontario. « Pour d’autres, plus complexes, même la technologie la plus poussée, ne nous a pas permis de comprendre comment elles avaient été réalisées », ajoute-t-elle.

Pour la première fois, plus de 60 œuvres de ce type sont réunies dans une même exposition, toutes provenant d’institutions et de collections privées européennes et nord américaines. Parmi elles, on peut notamment admirer le magnifique Rosaire de Chatsworth, réalisé entre 1509 et 1529, formé d’une série de onze chapitres et ayant appartenu au roi Henri VIII et à sa première femme, Catherine d’Aragon.

L’exposition est à voir au musée des Beaux Arts de l’Ontario, à Toronto, jusqu’au 22 janvier 2017, puis au Metropolitan Museum de New York à partir du 21 février 2017 et au Rijksmuseum d’Amsterdam à partir du 15 juin 2017.

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