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Pourquoi lire des histoires aux enfants ?

Maman lisant un livre à sa fille

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Mathilde de Robien - publié le 21/04/17

Lire une histoire à un enfant, c'est l'ouvrir au monde merveilleux des mots et des idées, c'est booster son imagination, c'est lui donner le goût de la lecture... Mais c'est déjà passer un moment de qualité avec lui.

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Une autre histoire ! réclame votre enfant, insatiable, lorsque vous refermez la couverture du livre que vous venez de lui lire. Comment expliquer cette « addiction » enfantine à la littérature ? Est-ce seulement pour retarder l’heure du coucher ? Peut-être. Passer un moment privilégié avec un adulte ? C’est sûr, mais pas seulement…

L’enfant a soif d’apprendre. Et lui raconter une histoire, c’est lui apprendre à parler avec un vocabulaire varié, à structurer sa pensée, à imaginer, à se connaître lui-même, à appréhender la réalité du monde qui l’entoure. Et aussi, à lui donner le goût de la lecture. Alors, laissez-vous faire, et…  racontez !

La lecture, un moment calme et apaisant

Lire une histoire à son enfant est un moment que Gary Chapman, dans ses Langages de l’amour, qualifierait de « moment de qualité ». Recevoir une attention sans partage, se voir offrir du temps rien que pour lui, voilà un acte qui dit je t’aime, et remplit le « réservoir affectif » de l’enfant. Sans compter la douceur de la proximité physique, qui devient rare lorsque les enfants grandissent ! Diane de Fougeroux, ancienne enseignante et ancienne directrice d’écoles jésuites (St Joseph à Reims et St Louis de Gonzague à Paris), actuellement responsable de la pédagogie à l’école Espérance Banlieues d’Asnières, ajoute que « c’est un moment de pure communication : nous sommes complètement disponibles à l’enfant, et l’enfant est complètement disponible à nous. »

Lire favorise le développement de l’imagination

Les mots de l’histoire que vous racontez ne peuvent pas tout décrire. L’enfant va remplir ce vide en imaginant ce qui n’est pas écrit dans le livre, d’abord en le reliant à ce qu’il connaît, puis en inventant. De même, remarque Diane de Fougeroux, « les images d’un livre sont, par nature, fixes. Mais les enfants vont faire bouger l’image, ils inventent la suite, leur cerveau travaille, alors qu’avec la télévision, tout leur est imposé, il n’y a rien à imaginer. » Et d’ajouter : « A l’école, on voit vite les élèves à qui on a raconté des histoires : lorsqu’on leur demande d’écrire une petite rédaction, tout de suite, ils ont des idées. »

Jean Nemo, fondateur, en 2007, de la Librairie des Ecoles, éditeur de manuels scolaires et livres éducatifs pour les classes primaires, souligne : « Ce travail de l’imagination est extrêmement important pour les enfants, car il correspond à la construction de l’intelligence elle-même, c’est-à-dire la faculté de faire des liens entre les notions générales et les impressions particulières. »

Lire, c’est transmettre un patrimoine culturel

Le Petit Chaperon rouge, Les trois Petits Cochons, Hansel et Gretel… autant d’histoires qui font partie de notre Histoire ! Les raconter à nos enfants, c’est leur transmettre un héritage précieux qui a traversé les siècles et les pays. « C’est un cadeau qui les relie aux générations passées, et qui, en plus d’enrichir leur culture générale, les fait grandir intellectuellement et spirituellement. », affirme Guy de Baudry d’Asson, fondateur en 2015 du site internet Bibliothèque Familiale.

Comment définir un « bon » livre pour enfant ?

Le marché de la littérature jeunesse est pléthorique, et les parents sont parfois démunis lorsqu’il s’agit de trouver un « bon » livre. C’est pour leur venir en aide que Guy Baudry d’Asson a créé le site Bibliothèque Familiale, qui, pour un abonnement de 24 € par an, propose une sélection de livres selon l’âge de l’enfant, qui répondent à certains critères qualitatifs, tant sur le fond que sur la forme. Selon Guy Baudry d’Asson, un livre doit d’abord emprunter un vocabulaire riche : « Un vocabulaire varié enrichit le langage, et un langage précis clarifie la pensée ». Quant au fond, le héros se doit de revêtir de belles qualités humaines et véhiculer des principes solides, dans la mesure où l’enfant va s’identifier à lui. La motivation du fondateur du site : provoquer chez l’enfant une rencontre avec une histoire, un personnage, un auteur, qui lui donne envie d’aimer les livres, et s’ouvrir ainsi les portes du savoir et du plaisir que provoque la lecture.

Pour les moins de 6 ans, des livres qui donnent accès au réel

Jean Nemo distingue les histoires pour les enfants de moins de 6 ans, de celles pour les enfants de plus de 6 ans. Adoptant la pensée de Maria Montessori, il destine aux plus jeunes des histoires en lien avec la réalité quotidienne, et aux plus âgés les contes fantastiques. Selon lui, les jeunes enfants n’ont nul besoin d’animaux qui parlent ou de fées qui chantent ou de loups « gentils », mais au contraire, de retrouver prise avec la réalité.

En revanche, le conte possède une structure narrative excellente pour le développement de l’imagination. Jean Nemo explique : « Les personnages sont à peine décrits, les lieux à peine définis, les actions sont racontées de manière simple et sans luxe de détails. Cette structure permet aux enfants de faire travailler, non pas leur imaginaire, mais leur imagination. »

D’où l’idée de Maria Montessori de raconter des histoires vraies, à la manière des contes : « Nous pouvons raconter des histoires qui sont structurées comme des contes et qui, par ce chemin, communiquent la connaissance. »

Voici pourquoi la Librairie des Ecoles vient de publier une collection intitulée Ma Bibliothèque Montessori : des histoires courtes, dans un environnement restreint, avec peu de détails et de descriptions, contant les précieux instants de la vraie vie. Avec des livres comme La tarte Tatin Tatin, Les lacets de Mathilde, ou Jules sait lire, l’enfant a accès à ce qui est vraiment merveilleux à ses yeux : le réel.

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