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Être une femme épanouie sans enfant, est-ce possible ?

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© Shutterstock

Zyta Rudzka - publié le 07/09/17

Quand l'infertilité ou la stérilité empêchent une femme de devenir mère, il lui est difficile de ne pas être assaillie de pensées négatives... Sentiment d'injustice, isolement, culpabilité : comment faire face ?

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Votre sœur, votre meilleure amie ou encore votre collègue vient de vous annoncer qu’elle attend un heureux évènements, mais vous avez du mal à vous réjouir de cette bonne nouvelle ? Au contraire, vous retenez vos larmes et vous vous sentez inutile, coupable, perdue et isolée ? C’est ce que vivent de nombreuses femmes qui ne parviennent pas à donner la vie.

Au fil des ans, la plupart de vos amies ont eu des enfants et les sujets de conversations tournent immanquablement autour de la vie de famille. Entre le baptême de l’une chez une amie, la communion de l’autre chez une cousine… Sans oublier la pression constante de la famille et la question lancinante qui revient à chaque fête ou anniversaire : « C’est pour quand le bébé ? ». Votre entourage peut vous faire sentir en permanence, sans avoir conscience du mal que cela vous fait, que puisque vous n’avez pas d’enfant, vous êtes égoïste, carriériste, de mauvaise volonté, et cela peut être compliqué à supporter…

Vous cherchez à vous persuader que vous devez absolument avoir un enfant, au risque d’être sinon malheureuse jusqu’à la fin de votre vie. Et vous êtes sur la « bonne voie », si la peur vous étreint petit à petit, si le sentiment d’infériorité vous envahit, ou encore si l’infertilité vous isole de plus en plus du monde environnant. Une grande souffrance s’empare de vous progressivement, insidieusement. Mais est-ce vraiment la seule attitude à avoir ?

Un défi à relever

Vous imaginez peut-être que c’est un don naturel de la vie qui ne vous est pas accordé, que vous passez à côté de quelque chose et que cela a forcément des conséquences sur le reste de votre vie. A cause de votre stérilité, vous ressassez la même rengaine : « Je ne serai pas maman, je ne serai pas grand-mère… Je ne connaîtrai jamais le bonheur de la première dent, du premier pas et du premier sourire de mon enfant. Je ne ferai pas les préparatifs de la première communion »… Comment imaginer sa vie autrement ?

Bien vite un sentiment d’impuissance peut nous entraîner à nous lamenter sur notre sort, à culpabiliser. Autrement dit, le fait de ne pas avoir d’enfant pourrait inciter à se considérer comme une victime et donc de vivre comme une victime. Nous allons alors nous protéger démesurément et nous complaire dans le sentiment que l’on a subi un tort, pour enfin tomber dans le piège de la femme martyre et y rester jusqu’à la fin de ses jours.

En réalité, mettre au monde un enfant, tout comme ne pas pouvoir le faire, représente un défi à relever.  Il vaut parfois mieux faire face à la réalité au lieu de la fuir ou de la maudire, même si c’est loin d’être évident. Ne pas pouvoir donner la vie, ce n’est ni une honte, ni un vice, ni une infirmité. Cela peut arriver, malheureusement. Nous devons tous faire face à des expériences parfois douloureuses qui marquent notre vie entière. Il est donc possible d’accepter en toute humilité de ne pas pouvoir avoir d’enfant.

C’est aussi une force, finalement, car quelque chose nous est arrivé indépendamment de notre volonté. C’est le chemin de notre vie. Ce n’est pas seulement une croix à porter mais un chemin qui nous permet de nous ouvrir aux autres au lieu de nous enfermer dans notre souffrance. Attention, il ne s’agit pas de nier la souffrance provoquée par l’absence d’enfant mais de faire le choix de prendre sa vie en main.

La foi à son secours

Ne pas pouvoir avoir d’enfant peut briser une vie, mais ce n’est pas irrémédiable, à condition de ne pas entretenir son désespoir. Le défi à relever va alors se transformer en mission à remplir.

Jean Paul II a écrit dans son exhortation apostolique «Familiaris consortio » qu’ « Il ne faut cependant pas oublier que même dans les cas où la procréation est impossible, la vie conjugale garde toute sa valeur. La stérilité physique peut en effet être pour le couple l’occasion de rendre d’autres services importants à la vie de la personne humaine, tels que l’adoption, les oeuvres variées d’éducation, l’aide à d’autres familles, aux enfants pauvres ou handicapés ».

Ne pas pouvoir procréer n’est pas une définition en soi de votre personnalité. Vous n’êtes pas uniquement « une femme qui n’a pas d’enfant », vous êtes un individu à part entière dans toute sa complexité et sa diversité. Vous avez certes été privée de quelque chose d’essentiel. Mais vous cramponner à ce sentiment de manque ne vous aidera pas à aller de l’avant ni à sortir du tunnel dans lequel vos pensées vous ont enfermée. Un grand nombre de possibilités s’offrent à vous. Si votre besoin de maternité est très fort, sans que jamais cela ne le remplace, gardez à l’esprit que vous pouvez consacrez votre temps, votre expérience, vos compétences et votre énergie aux enfants ou à une autre cause qui vous tient à coeur.

Comment affronter ces sentiments douloureux ?

Avant de prendre soin des autres, prenez soin de vous. L’aide que vous apporterez aux autres sera d’autant plus désintéressée et dénuée de motifs égoïstes. Vous vouliez être mère, alors soyez une mère avant tout pour vous-même. Vous avez le devoir de prendre soin de vous et de votre couple ! Pensez à réactiver sans cesse la tendresse qui vous lie, vous et votre mari. Passez du temps ensemble et faites en sorte que cette tragédie vous rapproche l’un de l’autre au lieu de vous éloigner. Avant tout, essayez de vous débarrasser de la culpabilité afin que la stérilité ne deviennent pas une source de traumatisme qui marquera votre vie entière.

Une thérapie centrée sur un travail sur le corps peut être d’une grande utilité. Car on est trop vite amenée à rejeter quelque chose qui nous a déçu. Il est facile de céder aux troubles psychosomatiques, de se négliger, de se laisser aller. Il est essentiel de prendre possession de son corps symboliquement. De trouver le moyen de se réconforter intérieurement.

Les exercices de relaxation et les diverses méthodes qui facilitent l’expression des émotions peuvent être d’un grand secours. Un soutien psychologique peut venir renforcer et augmenter nos compétences et donc améliorer la qualité de votre vie. Ainsi, vous pourrez vous réjouir de ce que vous avez. C’est un réel travail à faire sur soi-même, cela va de soi. Et paradoxalement, si l’infertilité est une souffrance bien réelle, elle peut aussi nous fortifier.

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