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« Pour un sourire d’enfant » amplifie son œuvre au Cambodge

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© Françoise Evenou

Louise Alméras - publié le 26/09/17

Vingt ans après avoir découvert l’horreur de la décharge de Phnom Penh (Cambodge) où des enfants exploités et affamés travaillaient, le couple des Pallières est parvenu à sauver des milliers de vies grâce à son association "Pour un sourire d’enfant" (PSE).

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L’an dernier, Les Pépites, un film diffusé dans toutes les salles de France, rendait hommage à Christian et Marie-France des Pallières, un couple courageux et débordant de générosité partis en 1995 au Cambodge pour venir en aide aux enfants cambodgiens. Depuis Christian des Pallières a rejoint Son Créateur tandis que sa femme Marie-France continue sans relâche à œuvrer pour les enfants du Cambodge, avec son association Pour un sourire d’enfant (PSE).

Trouver un travail aux enfants : l’objectif prioritaire

« C’est ma vie ici », raconte-t-elle, émue, à un couple français venu lui rendre visite au Cambodge pendant les vacances. « Sortir les enfants de la misère, de la violence, les accompagner à trouver un travail digne est notre seul objectif. Christian me manque mais je suis heureuse de voir les enfants grandir. » Pendant l’année ce sont près de 6 500 enfants qui sont pris en charge par leurs programmes. Tous sont issus de familles extrêmement pauvres, directement identifiées par l’équipe sociale de l’association. Quatre critères guident une prise en charge : l’extrême pauvreté, un métier à risque, des violences familiales et le handicap. La responsabilité de l’association est alors de protéger, nourrir, éduquer et soigner tous ces enfants.




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« Papy et mamy nous ont sortis de la décharge… »

Le principe d’un centre PSE est d’offrir aux familles une portion de riz en échange de la scolarité de leur enfant. C’est en réalité une manière de compenser le fruit du travail que leur enfant leur apporterait s’il n’allait pas à l’école. La plupart du budget de PSE est donc consacré à l’achat de riz. « L’été les règles d’admission au centre sont souples. Nous accueillons tous les enfants qui le désirent. Nous n’excluons personne « , explique Marie-France des Pallières. « Ce qui compte c’est qu’ils jouent, mangent à leur faim et soient en sécurité ». Des bénévoles, pour une grande part espagnols, assurent ainsi le bonheur des enfants.

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© Françoise Evenou

Mais l’action de PSE va plus loin désormais. « Lorsque nous avons constaté qu’après leur scolarité auprès de nous, ils retournaient d’où ils venaient, nous avons compris qu’il fallait leur donner les moyens de trouver un travail, explique Marie-France des Pallières. Nous avons lancé les formations professionnelles ; tous les métiers liés au tourisme, restauration, hôtellerie, beauté, couture, mécanique, gestion… Aujourd’hui nous avons vingt-huit formations professionnelles. Quand un enfant est recueilli par PSE, il est pris en charge jusqu’à ce qu’il trouve un travail. »

Et ce ne sont pas que des mots de la part de cette femme humble, persévérante et toute donnée à l’avenir de ces enfants autrefois délaissés et livrés à eux-mêmes. Un jour, son mari Christian des Pallières est allé rechercher un des enfants dans la rue, Phirom, qui avait baissé les bras après avoir atteint le Bac et entamé une classe préparatoire. Il est retourné d’où il venait une fois adulte et diplômé. Mais « Papy », comme les enfants l’appellent, l’a repris sous son aile et lui a proposé une voie dans le cinéma, dans laquelle il s’épanouit aujourd’hui.

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François Evenou

Ce genre d’anecdotes a ponctué la construction du centre de PSE et la relation de ses fondateurs avec les enfants, toujours dans le respect de l’histoire de chacun et de leur culture. Les Pallières se sont adaptés par le cœur et ils ont récolté sans mesures. Ils ont aussi passé beaucoup de temps sur les routes, dans leur caravane, pour trouver des donateurs dans toute la France et rendre possible leur projet.

Deux nouveaux centres ont ouvert au Cambodge

Marie-France est actuellement sur les routes de France, à la rencontre de nouveaux donateurs. Fin août, elle était déterminée à aller de l’avant et à continuer à trouver l’argent nécessaire au destin des milliers d’enfants qui en dépendent, un peu moins de six millions d’euros par an environ. « Seule, je continue la tournée en France, je sillonnerai les routes… Je pars dans deux semaines. Mais je n’irai pas en caravane… je n’en ai plus la force. C’est trop dur. » Les yeux embués de larmes, ses paroles suspendues un instant pour rejoindre le cœur de son époux encore présent. « J’irai en voiture et mes sœurs m’accompagneront. Oui il faut continuer. Trouver des parrainages. Nous avons fait le choix dès le début de ne pas dépendre des subventions publiques. Nous ne voulions pas que les activités, les programmes s’arrêtent. Alors oui tout notre budget dépend de dons privés. Aujourd’hui il y a plus de quatre cents salariés et nous avons ouvert deux autres centres ».

La force de PSE est le désir profond de sauver les enfants de la misère, de leur redonner de l’espoir, de ne pas accepter l’intolérable, de croire en ses rêves et que tout est toujours possible. Loin d’une œuvre humanitaire classique, l’association est partie des besoins et de la culture des enfants : ce sont eux qui ont fait Pour un sourire d’enfant à leur image. D’où les sourires qui illuminent les classes et les terrains de jeux. Pour réaliser une telle œuvre, les Pallières se sont laissés habiter corps et âme par leur mission. Ils ont cherché à être des fruits vivants de l’Évangile. Les cendres de Papy reposent là-bas, comme il l’avait souhaité pour respecter la culture cambodgienne, au cœur de cette « machine à détruire la misère » comme il l’appelait.

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© Françoise Evenou
Tags:
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