Aleteia logoAleteia logoAleteia
Lundi 29 avril |
Aleteia logo
Décryptage
separateurCreated with Sketch.

Le Secours catholique tord le cou aux préjugés sur la pauvreté

SECOURS CATHOLIQUE

P.RAZZO I CIRIC

Des bénévoles de la Conférence Saint-Vincent de Paul et de l'association Août Secours Alimentaire (ASA) préparent les denrées alimentaires à distribuer à des familles démunies au gymnase de l'école Saint Joseph à Pantin, le 22 août 2015.

Kévin Boucaud-Victoire - publié le 09/11/17

Le Secours catholique a publié son rapport 2017 sur l’état de la pauvreté en France, en partenariat avec le Crédit coopératif. L'association déconstruit des lieux communs sur les pauvres.

Réjouissez-vous ! L’article que vous allez lire est entièrement gratuit. Pour qu’il le demeure et soit accessible au plus grand nombre, soutenez Aleteia !

Je fais un don*

*avec réduction fiscale

Forte de son expérience sur le terrain, auprès de 1,5 million de personnes, dont 700 000 enfants, le Secours catholique aide à mieux cerner la pauvreté en France. Celle-ci concerne les personnes qui vivent en dessous du seuil de pauvreté, c’est-à-dire avec moins de 1 015 euros par mois (seuil à 60 % du revenu médian). Pour rédiger son dernier rapport, ainsi qu’un dossier intitulé  « Pauvreté : les préjugés face à la réalité », l’association a travaillé avec le sociologue Serge Paugam, connu pour avoir élaboré le concept de « disqualification sociale ». L’étude rapporte les cas de 85 000 situations distinctes.

Les enfants très touchés

« Les enfants sont désormais majoritaires dans nos accueils », souligne le secrétaire général du Secours catholique, Bernard Thibaud. Il signale une « précarisation croissante des familles ». La majorité de ces enfants (55%) vivent au sein de familles monoparentales, et 44% d’entre eux sont sous la responsabilité d’un adulte d’origine étrangère. Le rapport relève néanmoins que les enfants vivant avec leurs deux parents n’ont pas non plus été épargnés : en 2016, 24,2% des ménages accueillis étaient des couples avec enfants, soit une augmentation de deux points depuis 2011.

Mais le Secours catholique tord également le cou à trois préjugés — chiffres et témoignages à l’appui —, qui « sont autant de poids chargés sur les épaules » sur les personnes pauvres. Ainsi, le rapport prouve que les pauvres ne sont pas des « fainéants ». D’après le rapport, 62,5% d’entre eux ne sont pas au chômage. Si seulement 17,1% travaillent, c’est parce que 48,1% des pauvres sans activité professionnelle sont retraités, étudiants, à la rue, malades ou handicapés, au foyer ou en congé maternité, ou sans papier et sans droit de travailler. Parmi les 37,5% qui sont au chômage, la grande majorité (trois sur quatre) sont en recherche d’emploi et sans indemnité.




Lire aussi :
Pape François : « Tendre la main aux pauvres, un impératif dont aucun chrétien ne peut faire abstraction »

Les pauvres ne sont pas non plus des « profiteurs » selon l’étude du Secours catholique. Ainsi, le taux de non-recours aux droits est particulièrement élevé : 40% de ceux qui ont droit au RSA et 31% de ceux qui ont le droit aux allocations familiales. Ces taux sont particulièrement élevés chez les étrangers (59,5% et 43%). Pour finir, le rapport s’attaque à l’idée que « les pauvres sont des incapables : ils ne savent pas gérer leur argent ». Or, leur revenu médian est de 548 euros, soit trois fois moins que le revenu médian des Français, alors que les prix à la consommation augmentent. Les loyers, l’alimentation — dont les prix ont augmenté de sept points depuis 2010 —, l’eau et l’enlèvement des ordures ménagères sont les quatre premiers postes de dépenses budgétaires.

Tags:
Pauvretésecours catholique
Soutenez l’aventure missionnaire qu’est Aleteia !

Vous n’avez jamais fait un don à Aleteia ?  De grâce, faites-le, maintenant.
Aleteia se doit d’être gratuit : les missionnaires ne font pas payer l’évangélisation qu’ils apportent. Grâce à cette gratuité, chaque mois 10 à 20 millions d’hommes et de femmes - majoritairement des jeunes -, visitent la cathédrale virtuelle qu’est Aleteia. Mais vous le savez, si l’entrée de nos églises n’est pas payante, c’est parce que les fidèles y donnent à la quête.

Vous aimez Aleteia ? Vous voulez être de l’aventure missionnaire qu’est Aleteia ?

Alors, sans attendre, aujourd’hui même, donnez !

*avec déduction fiscale
FR_Donation_banner.gif
Top 10
Afficher La Suite
Newsletter
Recevez Aleteia chaque jour. Abonnez-vous gratuitement