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Avoir des enfants est-il un danger pour la planète ?

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Robert Collins - Unsplash

Isabelle Cousturié ✝ - publié le 22/11/17

Le manifeste de plus de 15 000 scientifiques invitant à freiner la croissance démographique pour "sauver" la planète alerte les promoteurs d’une éthique de vie respectueuse des hommes.

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Dans une tribune, parue le 13 novembre dans la revue Bioscience, plus de 15 000 scientifiques — biologistes, physiciens, astronomes, chimistes — lancent un avertissement face aux menaces qui pèsent sur la planète et ne cessent de s’aggraver. Parmi les facteurs incriminés, les modes de vie et la consommation, le réchauffement climatique mais également la croissance démographique « galopante » — plus de 35% en 25 ans — qui doit être « freinée » par des actions sociales drastiques comme la réduction du taux de fécondité au niveau mondial. Ce dernier argument inquiétant a fait l’effet d’une bombe chez les défenseurs de l’homme et de la vie à naître.




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Une imposture ?

Ainsi Pierre Rabhi, l’un des pionniers de l’agriculture écologique en France, promoteur d’une nouvelle éthique de vie vers une « sobriété heureuse », a réagi dans les colonnes de La Croix à cet « Avertissement à l’humanité ». Pour lui, « l’argument démographique est une imposture ». Il y a largement de quoi nourrir tout le monde. La vraie question est celle « de l’équité, de la répartition des ressources ». Or, dans une société centrée sur le profit et l’argent, où les intérêts financiers sont rois, il ne croit pas que les problèmes écologiques soient traités de façon aussi sérieuse qu’on veut le faire croire. Pour lui, le manque de décisions radicales des dirigeants lors de grands sommets ou rencontres est la preuve qu’il y a volonté de « faire diversion ». Selon Pierre Rabhi, c’est à une révision de notre modèle de développement « épuisé et épuisant » comme l’explique Jean-Pierre Denis dans La Vie qu’il faut s’atteler.

Exploitation éhontée des ressources

L’argument démographique pour « sauver » la planète est également réprouvé par l’Église catholique, très vigilante face à toutes ces tentatives de régulation relevant d’une « culture de mort ». Relayé par La Croix, l’évêque du Havre, Mgr Jean-Luc Brunin, considère que cet argument est le signe d’une « paresse intellectuelle et politique ». Ce ne sont pas les enfants qui naissent qui menacent la planète, mais « l’exploitation éhontée des ressources par quelques-uns ». Mgr Bruno Feuillet, évêque auxiliaire de Reims et membre du Conseil famille et société, lui fait écho. Pour lui, « la solution est de vivre plus sobrement ». Les chiffres sont parlants : moins d’un cinquième de l’humanité collecte les 4/5 des ressources de la planète, surconsomme et jette, alors qu’un enfant meurt de faim toutes les sept secondes.


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Le paradoxe de l’abondance

Sans nier l’importance des enjeux démographique — elle défend l’idée d’une procréation responsable utilisant des méthodes naturelles de régulation des naissances —, l’Église appelle à une conversion. Face à l’ampleur des gaspillages de nourriture et des modèles de consommation qui gaspillent de telles quantités de ressources, « réduire le nombre de bouches à nourrir » n’est pas une « solution » pour contrer l’accroissement de la demande de denrées alimentaires, a déclaré le pape François le 16 octobre dernier au siège de la FAO, ajoutant : « Nous avons la possibilité et le devoir de changer de direction  (…) Il est aisé de réduire, en revanche le partage exige une conversion, ce qui n’est pas une mince affaire », a-t-il reconnu. C’est tout le paradoxe de l’abondance décrié par Jean Paul II, en 1992, et réaffirmé à plusieurs reprises par François :

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