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Le cas de délivrance le plus émouvant pour un exorciste

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Aleteia Italie - Isabelle Cousturié ✝ - publié le 26/02/18

Témoignage d’un exorciste italien, après la guérison d’une femme dépossédée du diable, grâce aux prières de toute une communauté.

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Le diable existe bien. Frère Benigno Palilla de la communauté franciscaine des frères mineurs « renouvelés », est exorciste. Il est en charge de la formation des exorcistes en Sicile. Il a rencontré le démon plusieurs fois et, avec l’aide de l’Église, a triomphé contre lui au bout de luttes acharnées, au nom du Christ. Maria, mariée et mère de trois enfants, l’a rencontré elle aussi, tourmentée pendant cinq longues années, dans son corps et son âme, avant d’en être délivrée complètement. En 18 ans d’exorcisme, cette guérison est l’une des plus émouvantes auxquelles le frère Benigno a assisté. Tellement émouvante qu’il la cite en exemple lors de ses rencontres de formation, et aujourd’hui la confie à Aleteia.

Maria, après cinq ans de haine

Bien que possédée du démon, Maria fréquentait régulièrement la petite église des religieux dans une petite commune aux abords de Palerme. Entendre le diable parler à travers elle était un supplice. L’entendre « maudire les fidèles et le prêtre pendant la messe », énumère le religieux. L’entendre « interférer dans les homélies et hurler devant Jésus Eucharistie pour le faire partir ».

Dans les moments particulièrement mouvementés, Maria se réfugiait dans une petite pièce à côté. Mais les imprécations arrivaient jusqu’aux oreilles des fidèles en prière. Son cœur était plein de haine, une haine profonde pour son mari, pour ses enfants. Et son corps, quelle souffrance ! Il se pliait en deux. « Surtout durant les exorcismes, poursuit le religieux, c’était incroyable ! » comme si Maria avait des spasmes de douleur d’une intensité inhumaine : « elle se tordait, souffrait atrocement, on voyait son ventre gonfler démesurément », rapporte-t-il.




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Maria était consciente de ce qui se passait contre sa volonté et n’arrêtait pas de venir à l’église pour demander de l’aide à frère Benigno. Et puis, l’année dernière, le jeudi de la semaine sainte, le gardien de l’église a eu l’idée de demander un fleuron aux fidèles : jeûner, le lendemain, pour une seule intention : la délivrance de Maria. La malheureuse était présente et ses réactions les mêmes que d’habitude.  Ce n’était pas la première fois que le père faisait une telle requête. Il l’avait déjà fait pour une cinquantaine de personnes, invitant de cette façon une communauté à multiplier ses prières, à réciter le chapelet, à rester en adoration eucharistique, pour les délivrer. Et les fidèles, cette fois encore, ont accepté, conscients de la grande souffrance vécue par Maria et sa famille. « Les gens comprenaient, ils savaient et la regardaient avec miséricorde », témoigne frère Benigno.

Le diable terrassé

La réponse de la communauté fut si forte que le diable fut terrassé. Le franciscain raconte : « Le vendredi saint, alors que nous étions en prière et que Marie se trouvait comme d’habitude à l’écart, en proie au démon, voilà que nous l’avons entendue pour la première fois en cinq ans louer le Seigneur. Nous avons tous compris ! Je suis alors parti la rejoindre et lui ai demandé de venir adorer la Croix ». Frère Benigno a remonté la nef avec elle, sous les yeux ébahis des fidèles. Arrivés devant la croix, il lui a demandé de poser un baiser sur le bois, comme le prévoyait la liturgie du jour. Elle s’est incliné, a posé son baiser et s’est alors effondré en larmes. Avec elle, toute l’assemblée.




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Maria a alors reçu la communion et elle est repartie s’asseoir, sereinement. « Ce fut un miracle enregistré publiquement, un moment communautaire extraordinaire, tout le monde était là. Maria a été délivrée grâce aux prières de tous », confie frère Benigno encore très ému par cette immense contribution. Maria était libre. Sa haine contre son mari et ses enfants avait disparu, et jamais plus le diable n’est revenu la posséder. Comme pour les autres personnes dépossédées, Maria a suivi une thérapie communautaire de soutien auprès de frère Benigno, et aujourd’hui elle témoigne devant le grand public, le cœur plein de gratitude pour ces fidèles qui ne l’ont jamais méprisée, mais toujours acceptée, voire aimée.

Seule la prière comme arme

Dans cette délivrance, aucun rite d’exorcisme n’a été appliqué. Seule la prière de tous les fidèles a agi sur le démon. Parmi les fidèles, il y avait même une petite fille de sept ans, qui tenait à tout prix à participer. « Que de larmes dans les yeux de ces fidèles ! », rapporte l’exorciste, « que d’amour mis dans ces prières pour la délivrer ! ». Et cela devrait être toujours comme cela, pour toute personne en souffrance, et pour tout exorciste. Car, face à un ennemi aussi fort que le diable, Jésus lui-même ne nous a-t-il pas indiqué les trois armes à utiliser ? Oui, la foi, la prière et le jeûne. Et c’est ce qui l’a fait fuir ! À tous ceux qui douteraient encore de l’existence du diable, et pensent à une pathologie psychiatrique chez Maria, qu’ils s’interrogent :  Comment a-t-elle fait pour guérir sans médicaments et sans thérapie ? Oui, Maria était malade mais sa maladie était le démon et son médicament le ministère que Jésus a confié à l’Église et qui s’appelle « exorcisme ».




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ÉgliseExorcismePrière
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