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« Chanter nous aide à vivre et à garder l’espérance malgré la guerre », déclarait le père Yeghiche Elias Janji, décédé accidentellement en avril dernier. Prêtre syrien de l’église arménienne catholique et musicologue, il n’avait jamais cessé, même durant la guerre, d’organiser des concerts dans différentes villes syriennes. C’est lui qui avait fondé la chorale Naregatsi à Alep en 2011.
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Le père Janji était convaincu qu’il pouvait « parler avec Dieu et parler de Dieu par la musique » et multipliait ainsi les projets afin de redonner de l’espoir aux Aleppins durement affectés par la guerre. Souvent accompagné de l’orchestre de Damas, sa chorale n’a jamais cessé de se produire et a lutté, à sa manière, contre les bombardements. Le 11 juillet 2017, le père Janji avait d’ailleurs dirigé la Grande Messe en ut mineur de Mozart dans la cathédrale d’Alep, avec le soutien de l’Œuvre d’Orient.
Pour la première fois depuis sa création, la chorale Naregatsi — accompagnée de son chef d’orchestre, Georges Baly — arrive en France à l’occasion d’une tournée exceptionnelle qui se déroulera du 12 au 24 octobre dans plusieurs villes de France. L’objectif ? Collecter des fonds pour reconstruire le toit de cathédrale maronite Saint-Élie d’Alep. Celui-ci s’est effondré en 2012 sous une pluie d’obus et l’intérieur de l’église a été ravagé par les bombardements en 2015. Cette tournée exceptionnelle sera également l’occasion de faire connaître cette chorale, véritable témoignage de courage, de paix et d’espérance. La tournée aura d’ailleurs une résonance toute particulière pour les choristes qui rendront hommage à leur fondateur disparu.
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