Après plusieurs semaines d’agitation sociale et face à l’ampleur du mouvement des Gilets jaunes, le président de la République Emmanuel Macron s’est adressé aux Français dans une allocution très attendue lundi soir. Sans s’appesantir sur le fond de son intervention et les mesures qu’il a annoncées, que d’aucuns jugent insuffisantes, de nombreux observateurs ont relevé la sobriété du ton employé ainsi que la volonté du Président de faire son mea culpa, exercice qui n’est pratiqué qu’avec parcimonie par la classe politique. Sur les réseaux sociaux, si certains doutent de sa sincérité, d’autres reconnaissent une démarche qui l’honore.
le mea culpa? peut-être sincère. Il a tendu la main? on verra avec le temps si il ne la retire pas#Macron
— Florent de Kersauson (@KersausonDe) December 10, 2018
Pour tenter de calmer la fièvre jaune, Macron lâche quelques 15 milliards d’euros avec une hausse conséquente du SMIC … Et un gros mea culpa… Il a bougé… Contre l’avis de certains de ses ministres…Suffisant pou les #GiletsJaunes ? pic.twitter.com/sjFHqIZkR8
— Ulysse Paris (@ulyssepariser) December 10, 2018
https://twitter.com/h2brgrd/status/1072241901003255808
« Je sais qu’il m’est arrivé de blesser »
Détaillant le malaise de la société française, Emmanuel Macron semble regretter de ne pas avoir su y apporter une réponse satisfaisante. « Sans doute n’avons-nous pas su depuis un an et demi y apporter une réponse suffisamment rapide et forte », déclare-t-il, avant d’ajouter après une courte pause : « Je prends ma part de cette responsabilité. Il a pu m’arriver de vous donner le sentiment que ce n’était pas mon souci, que j’avais d’autres priorités. Je sais aussi qu’il m’est arrivé de blesser certains d’entre vous par mes propos ». Et de poursuivre plus loin : « Si je me suis battu, […] c’est précisément parce que je crois plus que tout dans notre pays et que je l’aime ». Un mea culpa qui semble pour le moins traduire un désir de renouer le dialogue avec les Français et de leur signifier qu’il les a bien compris. Mardi matin, la majeure partie des éditorialistes de la presse française en prenaient acte. Mais ils doutaient que cet exercice et les annonces faites aient répondu aux attentes des Français.
Lire aussi :
Derrière les Gilets jaunes, alerte rouge