Agnès Pinard Legry - publié le 22/01/19 - mis à jour le 17/01/21 le 17:31
Depuis le concile Vatican II et le décret « Unitatis Redintegratio », l’Église catholique est pleinement entrée dans le mouvement œcuménique. À l’occasion de la semaine de prière pour l’unité des chrétiens, du 18 au 25 janvier, Aleteia vous propose de comprendre comment ce mouvement s’incarne et déploie ses ailes au quotidien.
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Le mot œcuménique signifie littéralement « l’ensemble de la terre habitée » ; la terre que nous habitons, nous, catholiques, orthodoxes, protestants… chrétiens. Nous, dans notre dimension œcuménique. Ce terme a été employé au tournant des XIXᵉ et XXᵉ siècle pour désigner le mouvement pour « l’unité des chrétiens par l’unité des Églises »… que l’Église catholique n’a rejoint officiellement qu’au concile Vatican II, en 1964. Cette démarche porte depuis de beaux fruits. Aleteia vous propose de découvrir comment l’œcuménisme est à l’œuvre à travers sept actes concrets.
L'impulsion des papes successifs
« Il y a énormément de textes qui sont sortis sur l’œcuménisme et on peut légitimement se sentir perdu », confie le père Luc Forestier, prêtre de l’Oratoire et responsable de l’Institut Supérieur d’Études Œcuméniques (ISEO) de Paris. « Mais concernant l’Église catholique, le texte “fondateur” n’est autre que le décret du concile Vatican II sur l’œcuménisme, Unitatis Redintegratio, qui précise que l’Église catholique fait le choix de reconnaître le mouvement œcuménique comme une action de l’Esprit saint ». Ce document, qui s’adresse aux catholiques au titre de leur appartenance à l’Église, les fait entrer dans ce mouvement œcuménique.
Deux autres textes doivent également être mentionnés. L’encyclique de 1995 de Jean Paul II, Ut unum sint (afin qu’ils soient un). « Dans ce document, Jean Paul II reconnaît que certains aspects du mystère chrétien ont été mieux mis en valeur par d’autres églises », détaille le père Luc Forestier. « Par exemple, la vie liturgique est mieux valorisée dans certaines églises orthodoxes. Et ceci est vrai même corporellement : les orthodoxes habitent l’église, ils se déplacent, vont embrasser une icône, etc. Dans le protestantisme, il y a eu une valorisation de l’écriture qui nous aide à mieux comprendre la richesse de nos textes ».
Un rapprochement théologique
La « Déclaration conjointe sur la Doctrine de la Justification » signée en 1999 par l’Église catholique et la Fédération luthérienne mondiale illustre bien comment l’œcuménisme est à l’œuvre chez les chrétiens. « Elle fait le point sur la question de la justification, c’est-à-dire comment Dieu par sa mort et sa résurrection et l’envoi de l’Esprit saint rend juste l’homme marqué par le péché », souligne le père Luc Forestier. « Nous sommes arrivés à un consensus différencié, c’est-à-dire que nous sommes d’accord pour dire que nos formulations diverses ne sont pas séparatrices. Nous disons des choses différentes tout en reconnaissant que nous sommes d’accord sur l’essentiel ».
Une semaine de prière commune
Quels actes derrières les textes ? « Cette semaine de prière pour l’unité des chrétiens est une réalisation concrète : au moins une fois par an on se souvient que nous sommes dans un état de division qui est un scandale. Mais malgré ce scandale, elle nous permet de prier ensemble », souligne le père Luc Forestier.
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