Après un procès à la fin de l’année 2018, un verdict de culpabilité pour agressions sexuelles avait été publié à l’encontre du cardinal Pell le 26 février. Le lendemain, le haut prélat était incarcéré à l’issue d’une audience tandis que l’annonce de la peine était repoussée à une audience ultérieure, fixée au 13 mars.

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Le cardinal Pell, 77 ans, est ainsi condamné à six ans de prison. Il pourra demander une libération conditionnelle au bout de 3 ans et 8 mois, c’est-à-dire en octobre 2022. En énonçant la condamnation, le juge a tenu à indiquer que « ce n’était pas le procès » de l’Église catholique et que ce n’était pas cette dernière qui était condamnée. « J’impose une sentence au cardinal Pell pour ce qu’il a fait », a-t-il ajouté tout en soulignant que celui-ci ne devait pas être un « bouc émissaire ». La défense du cardinal a toutefois indiqué son intention de faire appel. La justice étudiera les 5 et 6 juin cette requête.
Le 27 février, Alessandro Gisotti, directeur ad interim du Bureau de presse du Saint-Siège, avait annoncé que la Congrégation pour la doctrine de la foi allait elle aussi se pencher sur le cas du cardinal Pell « selon les procédures et temps établis par les normes canoniques » Si la Congrégation aboutit également à la culpabilité du haut prélat, elle pourrait aller jusqu’à le renvoyer de l’état clérical.