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Elle vous paraît peut-être naïve, pleine de bons sentiments ou tellement à mille lieux de la réalité conjugale, que vous n’y pensez plus, à cette lettre, mais pourtant, c’est la vôtre ! La preuve de votre amour naissant et le témoin de votre projet le plus fou : passer votre vie aux côtés de celui ou celle qui est aujourd’hui votre mari ou votre femme. Elle contient vos motivations premières, qui vous ont conduit à vous marier librement. Elle contient les engagements du mariage chrétien : fidélité, indissolubilité et fécondité, telles des balises ancrées pour indiquer le chemin. Elle contient aussi, peut-être entre les lignes, les qualités morales de celui ou celle que vous avez choisi d’épouser. En d’autres termes, une mine d’or quand le doute ou la routine commencent à s’installer.
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Si l’exemplaire original, signé par le prêtre qui vous a préparés, est conservé dans le dossier administratif de la paroisse dans laquelle vous vous êtes mariés, vous retrouverez sans doute une copie au fin fond d’un tiroir ou d’une étagère. Mais cela vaut le coup de chercher ! Pauline, 35 ans, mariée depuis une dizaine d’années, la conserve précieusement : « C’est beau de se rappeler l’ambition que nous avions pour notre couple à ses débuts, même quand on n’est pas en froid », confie-t-elle.
Relire cette déclaration d’intention est un bon moyen de se redire « oui ». C’est l’occasion de se remémorer le projet de vie qu’on avait imaginé à deux au moment de son mariage, et le moment de l’ajuster si besoin. Une manière aussi de chasser d’éventuelles tensions au sein du couple, en se recentrant sur les priorités, en redécouvrant la raison de son mariage et en prenant conscience de sa valeur.
