Pendant une heure, il a été possible faire l’expérience que les routes qui portent à la paix peuvent, en l’absence d’un visage présent, se rencontrer. Le 17 juin dernier, une veillée de prière rassemblait musulmans et chrétiens se recueillant en souvenir du père Pierluigi Maccalli de la SMA, enlevé le 18 septembre 2018 au Nigeria.
En plus des chefs musulmans de la capitale, l’évêque de Niamey, un pasteur et les autres membres du Comité du dialogue intra et interreligieux étaient présents à la veillée, comme l’explique le confrère du prêtre enlevé.
Lire aussi :
En Jordanie, des missionnaires envoyés pour rétablir la paix… entre chrétiens
Le père missionnaire travaillait jusque-là aux côtés du peuple Gourmanstelé. Depuis onze ans, il servait la population de Bomonga à la frontière avec le Burkina Faso où la présence de nombreux djiadistes fait régner une grande insécurité. Le prêtre s’occupait notamment des enfants malnutris. Désigné comme homme de l’unité, nul doute que sa mission continue de porter des fruits en provoquant cette exceptionnelle rencontre interreligieuses.
Les serviteurs d’une culture du dialogue
Le 17 mai dernier, le pape François recevait en audience la société missionnaires et soulignait cette opportunité d’ouvrir au dialogue. « Vous pouvez être serviteurs d’une culture du dialogue et de la rencontre, soucieuse des petits et des pauvres », encourageait-il.
Si l’insécurité perdure et les menaces contre les chrétiens pèsent, avec deux églises attaquées dans la capitale Maradi mi-juin, les missionnaires gardent l’espérance : « Ni la violence ni la haine de l’autre ne constituent le dernier mot. Nous continuons à prier et à espérer pour le père Maccalli », confie à Fides le père Mauro Armanino, de la Société des missions africaines (SMA).
Prenez part à la mission d’évangélisation avec les OPM