Certains se souviennent de ce moment historique. Le 19 avril 2005 vers 17h50 sur la place saint Pierre, une fumée blanche très attendue annonce enfin l’élection d’un nouveau pape. Quelques instants plus tard, il suffit que le prénom de l’élu soit prononcé pour que la foule comprenne qui sera le nouveau successeur de Pierre. Puisqu’il s’agit de Joseph, cardinal Ratzinger. Bientôt, un nouveau nom est proclamé. Celui de Benedictus. Et en cet instant même, pour de nombreux chercheurs de sens,saint Benoît, moine romain né il y a quinze siècles, est devenu un maître spirituel d’une actualité surprenante.
Une vraie école pour apprendre à aimer
Pourtant, pour tous ceux qui l’ont lu ou se sont mis à son école, Benoît de Nursie (480-547) a toujours été actuel. La règle de vie qu’il propose aux moines, c’est à dire à ceux qui, comme lui, sont en quête constante de Dieu, n’a pas pris une ride malgré les siècles. Ses conseils — rassemblés dans un petit livre La Règle qu’il donne à sa famille monastique du Mont-Cassin — sont autant des points de repères qu’il a d’abord lui-même suivis. Ils sont directement issus de l’expérience de la vie quotidienne qu’il souhaite transmettre autour de lui. Un vrai chemin de la conversion du cœur, une voie vers la renaissance dans l’Esprit que Jésus révèle à Nicodème : “Fais ceci et tu vivras”. Une école pour apprendre à aimer.