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La cathédrale de Bourges, la grandeur de la France chrétienne au Moyen Âge

cathedrale-bourges-france.jpg

Fred de Noyelle / Godong

Le tympan du Jugement Dernier de la Cathédrale de Bourges.

Elisabeth Bonnefoi - publié le 20/07/19

Construite au sud de la Loire, en vigie avancée du domaine royal, la cathédrale de Bourges manifeste la puissance de la religion chrétienne dans la France du Moyen Âge.

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Voici la cathédrale Saint-Étienne de Bourges, troisième étape de notre série de portraits spirituels des cathédrales de France inscrites au patrimoine mondial de l’Unesco. La cathédrale de Bourges fut inscrite au patrimoine de l’humanité en 1992, pour son caractère singulier dans l’architecture gothique classique et pour ses dimensions exceptionnelles. Le fait que « par-delà sa beauté architecturale, elle constitue un symbole de la puissance de la religion chrétienne dans la France du Moyen Âge » fut l’un des critères culturels retenu par l’Unesco pour justifier sa valeur universelle exceptionnelle.




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La cathédrale de Bourges n’est pas, comme d’autres cathédrales françaises, consacrée à Notre-Dame. Elle porte le vocable de saint Étienne, premier martyr de la Chrétienté, car elle a été construite sur un emplacement qui servait déjà de lieu de culte chrétien à l’époque romaine et qui renfermait une relique de saint Étienne.

Une dimension politique et spirituelle

La construction de la cathédrale gothique de Bourges débute en 1195. Pour saisir sa dimension spirituelle, il faut se replacer dans le contexte géopolitique de la fin du XIIe siècle. Le Berry jouxte l’Aquitaine devenue anglaise en 1152 par le mariage d’Aliénor d’Aquitaine avec Henri II Plantagenêt, roi d’Angleterre. Depuis longtemps Bourges était une métropole religieuse et l’archevêque de Bourges portait le titre de primat d’Aquitaine… Il fallait donc une cathédrale portant haut le prestige des rois de France et affirmant la puissance de la religion catholique, face aux régions du Midi tentées par l’hérésie et aux possessions menaçantes des Plantagenêt.

cathédrale de Bourges
© Philippe Lissac / Godong | Ref:618

Une cousine germaine de Notre-Dame de Paris

L’évêque de Bourges, Henri de Sully, qui entame les travaux en 1195, est un frère de l’évêque de Paris, Eudes de Sully. Bernard Brossard, président des Amis de la cathédrale de Bourges, le soulignait sur la page web du journal Le Berry Républicain le 16 avril 2019, au lendemain de l’incendie de Notre-Dame de Paris : « Elles ont été construites en même temps. Saint-Étienne de Bourges a été construite par Henri de Sully, un frère d’Eudes de Sully (ou Odon de Sully), qui a continué la construction de Notre-Dame de Paris. Il y avait une rivalité entre les deux Sully. Ces deux cathédrales sont des cousines germaines. »




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En effet, l’architecte de Bourges s’inspire du plan de la cathédrale Notre-Dame de Paris en cours de construction, mais il innove. Il supprime le transept, accroît la surface des vitraux, pour laisser entrer la lumière, cette « lux » divine si présente dans la spiritualité du XIIe siècle. Après plusieurs campagnes de construction, la cathédrale sera consacrée en 1324 seulement. Aujourd’hui, la façade aux cinq portails impressionne les 600.000 visiteurs annuels qui la découvrent en empruntant des rues bordées de maisons à pans de bois. La majesté de l’édifice et l’audace des volumes transcrivent dans la pierre la fierté de la foi catholique de la France capétienne.

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Tags:
CathédraleFrance
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