Son nom en fera rêver plus d’un : le Petrus est aujourd’hui l’un des vins les plus recherchés. Mais sa célébrité ne doit pas faire oublier la variété et la richesse du vignoble de Pomerol. Fortement marqué par la personnalité du cépage merlot, le vin de pomerol « est souvent complété par les cabernet franc et sauvignon et le malbec », détaille le guide des vins et des vignes de France. Sa robe rubis foncé, profonde, aux reflets violets, possède un bel éclat. « Au nez, le bouquet est complexe, dense, net et très fin, sur des notes primaires de fruits rouges mûrs, à noyau ». Le Pomerol est l’appellation viticole dont les vins sont produits dans le vignoble de Bordeaux, plus précisément dans la région viticole de Libourne, au confluent de la Dordogne. « À la richesse du Bourgogne, Pomerol allie finesse et longueur des Grands Vins de Bordeaux », a-t-on l’habitude de dire.
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Si son rayonnement est aujourd’hui mondial, son origine remonte quant à elle au XIIᵉ siècle. Durant tout le Moyen Âge, le vignoble de Pomerol s’est largement développé grâce aux Commanderies des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem dont les chevaliers de Malte sont aujourd’hui les héritiers. « Ces hospices, installés sur les routes du grand pèlerinage du Moyen Âge vers Saint-Jacques-de-Compostelle, recevaient les pèlerins, fort nombreux », détaille le site des vins de pomerol. « L’étude des archives du Moyen âge montre que l’hospice de Pomerol, était réputé pour la chaleur de son accueil, comme pour la qualité et les vertus, tant toniques que thérapeutiques, de son vin ». On peut encore observer à Pomerol de vieilles pierres qui servaient de bornes au domaine de la Commanderie des hospitaliers. La commune de Lalande-de-Pomerol est quant à elle le seul endroit dans tout le libournais où l’église des Hospitaliers est encore debout.