Aleteia logoAleteia logoAleteia
Mardi 30 avril |
Aleteia logo
Perles du Web
separateurCreated with Sketch.

Ancien prêtre-ouvrier, ce capucin fête ses 100 ans

Père Léon Gahier

© Capture d'écran YouTube / Diocèse de Tours

Le père Léon Gahier, capucin, prêtre-ouvrier à la retraite, lors d'une prise de parole le 17 octobre 2019 à Tours.

Domitille Farret d'Astiès - publié le 17/12/19

Arrivé dans le diocèse de Tours en 1949, frère Léon Gahier vient de fêter son centième anniversaire. Cet homme engagé a été prêtre-ouvrier pendant plusieurs dizaines d'années, côtoyant simultanément communistes, syndicalistes, croyants et religieux.

Réjouissez-vous ! L’article que vous allez lire est entièrement gratuit. Pour qu’il le demeure et soit accessible au plus grand nombre, soutenez Aleteia !

Je fais un don*

*avec réduction fiscale

Un sacré personnage ! Frère Léon Gahier (frère Rogatien en religion), mineur capucin, vient de fêter ses 100 ans. Né le 15 décembre 1919, cet ancien prêtre-ouvrier, qui fait aujourd’hui partie du diocèse de Tours, a célébré ses 75 ans de sacerdoce le 19 mars 2019. En 1946, tout jeune prêtre, il participe, à la demande du cardinal Suhard, archevêque de Paris, à la première équipe de capucins-ouvriers au « petit-Nanterre ». Un véritable projet missionnaire. Avec deux autres religieux, il construit une baraque en bois rue des Pâquerettes, en plein quartier populaire, qui devient par la suite le fief de la « fraternité capucine ».

Une « double fidélité »

Tour à tour ouvrier dans les wagons de marchandises, aux papeteries de la Seine, chauffeur de chaudière, chiffonnier, maçon, manutentionnaire, frère Léon Gahier fait les trois-huit comme ses frères d’usine, prend sa carte syndicale à la CGT en 1946 et participe à la grève générale de 1947. Il exerce différentes fonctions syndicales, devenant élu du personnel, délégué CGT du personnel et secrétaire de plusieurs comités d’entreprise. « Il fallait vivre la double fidélité du monde ouvrier et de l’Église », racontera-t-il plus tard. Pierre Moracchini, responsable de la bibliothèque franciscaine au couvent des capucins à Paris, explique dans un tweet qu’à Nanterre, chaque journée se terminait par la messe célébrée à la baraque et que des ouvriers de chez Simca avaient réalisé pour leurs camarades prêtres des objets liturgiques… bien à l’image de leur travail. 

Il rapporte cette anecdote. En avril 1950, Mgr Feltin, archevêque de Paris, rend visite à la « baraque des moines », dans laquelle se sont massées quelques 70 personnes qui l’interpellent : « Il faut que vous nous donniez des prêtres-ouvriers, parce que eux ils nous comprennent ; les autres ils ne peuvent pas », « Qu’est-ce qu’il en pense le Pape des prêtres-ouvriers ? Il est d’accord ? Il faut lui dire le “boulot” qu’ils font et que c’est nécessaire qu’il y en ait davantage ». Au point que l’archevêque fait plus tard cette confidence au provincial des capucins : « La mission de Nanterre ? La plus belle réalisation de la mission de Paris ». Quand certains disent « mes biens chers frères », frère Léon préférerait-il « chers camarades » ?




Lire aussi :
Père Fred, un maçon pour le Très-Haut

Douze missionnaires qui sauront vous inspirer :

Tags:
AnniversairePrêtreTravail
Soutenez l’aventure missionnaire qu’est Aleteia !

Vous n’avez jamais fait un don à Aleteia ?  De grâce, faites-le, maintenant.
Aleteia se doit d’être gratuit : les missionnaires ne font pas payer l’évangélisation qu’ils apportent. Grâce à cette gratuité, chaque mois 10 à 20 millions d’hommes et de femmes - majoritairement des jeunes -, visitent la cathédrale virtuelle qu’est Aleteia. Mais vous le savez, si l’entrée de nos églises n’est pas payante, c’est parce que les fidèles y donnent à la quête.

Vous aimez Aleteia ? Vous voulez être de l’aventure missionnaire qu’est Aleteia ?

Alors, sans attendre, aujourd’hui même, donnez !

*avec déduction fiscale
Top 10
Afficher La Suite
Newsletter
Recevez Aleteia chaque jour. Abonnez-vous gratuitement