Un grand espoir pour les sud-soudanais, confrontés à des violences qui ont fait plus de 380.000 morts et 4 millions de déplacés depuis 2013. Réunis à Rome sous l’égide de la communauté Sant’Egidio, un représentant du gouvernement sud-soudanais ainsi que les chefs de six partis d’opposition, rassemblés en une Alliance des mouvements d’opposition au Soudan du Sud (SSOMA), ont finalement trouvé un accord de paix ce dimanche 12 janvier. Un précédent compromis avait été signé en septembre 2018 à Adis Abeba, mais les membres de la SSOMA avaient refusé d’y adhérer. Cette fois-ci, c’est chose faite : d’après le portail officiel du Saint-Siège Vatican News, toutes les parties prenantes se sont engagées à cesser les hostilités, à laisser les organisations humanitaires locales et internationales venir en aide à la population et à poursuivre le dialogue entamé sous l’arbitrage de la communauté Sant’Egidio. Cette mesure a pris effet ce mercredi 15 janvier, à minuit.
Tous les partis politiques du Soudan du Sud signent un accord de paix à Sant'Egidio https://t.co/Aq44Kvu0rH
— CommunautéSantEgidio (@SantEgidioFr) January 14, 2020
Bientôt une visite pontificale ?
Le chef de la délégation gouvernementale sud-soudanaise, Barnaba Marial Benjamin, s’est félicité de l’avancée des négociations. Il a cependant souligné que le “chemin à parcourir” était encore long. Le pays d’Afrique de l’Est connaît une guerre civile quasi ininterrompue depuis près de six ans. Issues d’ethnies différentes, le président Salva Kiir et son ancien vice-président, Riek Machar se contestent le pouvoir. Au mois d’avril 2019, le pape François les avait invités au Vatican, et s’était agenouillé devant eux, les suppliant de se réconcilier.
Si l’accord de Rome est respecté, cela va à coup sûr alimenter les rumeurs de visite pontificale dans le pays africain. Au mois de novembre 2019, le souverain pontife et l’archevêque anglican de Cantorbéry, Justin Welby, avaient fait part de leur intention de se rendre ensemble au Soudan du Sud si la situation politique permettait “l’établissement d’un gouvernement transitoire d’unité nationale dans les 100 prochains jours”.
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