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Vous avez probablement déjà fredonné telle ou telle de ses chansons au coin d’un bon vieux feu de camp scout. Graeme Allwright est mort dimanche 16 février à 93 ans. Chanteur folk français d’origine néo-zélandaise, il a composé de nombreuses chansons dont plusieurs sont répertoriées dans les carnets de chants scouts tels que le Diapason. Empreintes d’une certaine tendresse, elles célèbrent la fraternité, l’enfance, ou encore « l’amitié, l’amour, la joie », comme en témoignent les paroles du chant « Il faut que je m’en aille ». « Buvons encore, une dernière fois, À l’amitié, l’amour, la joie. On a fêté nos retrouvailles, Ça m’fait d’la peine, mais il faut que je m’en aille ».
Homme de scène de son époque au répertoire à la fois humaniste, hippie, et antimilitariste, interprète de Georges Brassens et Léo Ferré, celui qui avait pour habitude de chanter pieds nus sur scène a fait sienne la langue française dont il ne parlait au départ pas un mot, traduisant certaines chansons anglo-saxonnes comme « Old Toys Trains » de Roger Miller, qui deviendra « Petit garçon« , ou « Sacrée bouteille », véritable hommage aux boit-sans-soif, traduction de « Bottle of Wine » de Tom Paxton : « Jolie bouteille, sacrée bouteille, Veux-tu me laisser tranquille ? Je veux te quitter, je veux m’en aller, Je veux recommencer ma vie ».
Une vie d’honnête homme
Le journaliste Bertrand Dicale résume à sa façon la « poésie Allwright » dans un tweet diffusé dimanche : « Il a donné des hymnes aux gauchistes, aux scouts, aux pochtrons, aux punks à chien, aux centristes de gauche… Un bienfaiteur de l’humanité. Un vrai ».
Graeme Allwright. Tristesse. Leonard Cohen lui donnait ses chansons à traduire en français ; il a traduit Brassens en anglais. Il a donné des hymnes aux gauchistes, aux scouts, aux pochtrons, aux punks à chien, aux centristes de gauche… Un bienfaiteur de l'humanité. Un vrai. pic.twitter.com/y0c86O1a3Z
— Bertrand Dicale (@BertrandDicale) February 16, 2020
Et Maxime Le Forestier, son compère, de renchérir auprès du Parisien : « Graeme a bien vieilli parce qu’il a eu une vie très saine, une vie d’honnête homme et de moine presque. Il a beaucoup compté pour moi et pour la chanson française en général ».
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