“Le seul humain qui illumine est celui qui prend soin de l’autre”. C’est la réponse du père Julien Dupont, curé de la paroisse Saint-Jacques-des-Hauts-de-Poitiers, à la dégradation en fin de semaine dernière de l’un de ses clochers, l’église Saint-Jacques-et-Saint-Philippe, à Bruxerolles (Vienne). Vendredi, un tag, écrit en lettres bleues capitales reprenant une citation attribuée à Kropotkine, un Russe théoricien de l’anarchisme, “la seule église qui illumine est celle qui brûle”, a été découvert sur le côté extérieur du sanctuaire. Il a rapidement été nettoyé par les services de la mairie.
La paix, un bien “précieux”
Réagissant dans un communiqué, le prêtre a affirmé “regretter” de devoir “donner de l’importance à des propos haineux” et a invoqué les nombreux catholiques “blessés par ces propos”. Affirmant vouloir “éviter d’ajouter de la haine à la haine”, il a souligné que la paix demeure un bien “précieux pour notre société”.
Et c’est dans cet état d’esprit qu’il a assuré rester “disponible pour rencontrer les auteurs” de l’acte. Après avoir remercié le maire et les services municipaux, il a fait allusion au slogan anarchiste revendiqué par les agresseurs, tout en ouvrant le dialogue dans une démarche de paix. Ajoutant avec un éclat de rire auprès d’Aleteia : “Ils ont oublié la fin de la phrase : la seule église qui illumine est celle qui brûle… d’amour !”. Fortiche, non ?
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