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Le miracle, une grâce réservée à ceux qui s’y attendent le moins ? C’est ce qui est arrivé à sœur Bernadette Moriau, une religieuse franciscaine, oblate du Sacré-Cœur. « Docteur, il y a belle lurette que je ne crois plus aux miracles ! Enfin, j’y crois pour les autres, mais pas pour moi » confiait-elle à son médecin traitant en 2008. Il venait de lui proposer de participer au pèlerinage des malades, à Lourdes. « Je m’appelle Bernadette, et c’était le 150e anniversaire des apparitions de la Vierge… alors je me suis dit pourquoi pas ! »
À 69 ans, sœur Bernadette part donc pour Lourdes avec plusieurs autres personnes du diocèse de Beauvais qui souffrent de handicap. « Au moment de la bénédiction des malades, j’ai vraiment ressenti cette présence du Christ vivant, ressuscité, dans l’Eucharistie. J’ai reçu dans mon cœur cette prière : “Je marche au milieu de vous. Je vois ta souffrance, celle de tes frères et sœurs malades. Donne-moi tout !”«
« Une voix intérieure me dit : enlèves tes appareils ! »
De retour chez elle, sœur Bernadette se sent encore plus fatiguée que d’habitude. Mais trois jours après, alors qu’elle participe à l’adoration eucharistique, elle ressent tout à coup dans son corps « un bien-être, une détente ». À la fin de l’adoration, « une voix intérieure me dit : enlèves tes appareils ! ». Dans un geste d’obéissance, sœur Bernadette Moriau s’exécute. « J’ai alors compris que Marie avait intercédé pour moi, et que le Seigneur m’avait guérie », témoigne-t-elle à Aleteia.
Dès le lendemain de sa guérison, elle marche d’ailleurs cinq kilomètres dans la forêt. « Pourquoi moi ? » se demande-t-elle sans cesse depuis ce jour. « Par moments, les chemins du Seigneur paraissent incompréhensibles… mais avec le recul, on comprend qu’il est toujours là, même dans les épreuves ». C’est dans la fragilité que sœur Bernadette a le plus ressenti la présence de Dieu, à qui elle « rend grâce pour tout ce chemin vécu ». « J’ai partagé des moments très fort avec les handicapés : la fraternité, la solidarité dans le combat. Sans la maladie, j’aurais pu passer à côté de l’essentiel », conclut-elle.
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