Mode d’emploi de la célébration de la Parole de Dieu
Avec le concours de la revue Magnificat
- Si l’on est seul, il est préférable de lire simplement les lectures et les oraisons de la messe de ce jour dans son missel ou de suivre la messe à la télévision.
- Cette célébration requiert au moins la présence de deux personnes.
- On place le nombre de chaises nécessaires devant un coin prière.
- Une simple croix, ou un crucifix, doit toujours figurer en arrière-plan.
- On allume une ou plusieurs bougies, que l’on place sur un support non combustible.
- On n’orne pas de fleurs le coin prière. On aura d’autant plus de joie de les remettre la nuit de Pâques.
- On désigne la personne qui va conduire la prière, celle-ci gèrera aussi la longueur des temps de silence. On désigne un lecteur
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MERCREDI SAINT
Célébration de la Parole
Les yeux fixés sur le Christ Jésus, Entrons dans le combat de Dieu
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Avant la célébration, vous pouvez écouter ce trésor du grégorien, l’introït, « Judica me » qui se chante comme la prière déchirante d’un homme accablé, où l’effroi se transforme en confiance.
Tous sont assis. Celui qui guide la célébration prend la parole :
Oui, frères et sœurs,
en ce Mercredi saint,
fixons nos yeux sur le Christ Jésus
et préparons tout notre être
à entrer dans le combat de Dieu.
Voici que viennent les jours où Jésus notre Sauveur
souffrit sa passion et ressuscita dans la gloire.
Notre Défenseur va offrir sa vie
pour nous arracher au pouvoir de Satan
et pour nous rendre dignes
de recevoir la grâce de sa résurrection.
Frères et sœurs, si c’est le Fils de Dieu lui-même
qui vient prendre notre défense,
qui nous condamnera ?
Pause
Ô Jésus, voici que nous sommes empêchés
de perpétuer l’offrande de ta vie
par la célébration de l’eucharistie :
plus que jamais, tu nous demandes
d’actualiser ton eucharistie par nos vie,
en nous aimant les uns les autres
comme tu nous as aimés.
Après quelques minutes de silence, tous lèvent et se signent en disant :
℣. Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Amen.
Celui qui guide la célébration poursuit :
Pour nous préparer à accueillir la parole de Dieu
et pour qu’elle nous guérisse,
nous nous reconnaissons pécheurs.
On dit ensuite le rite pénitentiel. Par exemple :
℣.Seigneur, accorde-nous ton pardon.
℟. Nous avons péché contre toi.
℣.Montre-nous ta miséricorde.
℟. Et nous serons sauvés.
℣.Que Dieu tout-puissant nous fasse miséricorde ;
qu’il nous pardonne nos péchés
et nous conduise à la vie éternelle.
℟. Amen.
On dit ou on chante :
℣. Seigneur, prends pitié.
℟. Seigneur, prends pitié.
℣.Ô Christ, prends pitié
℟. Ô Christ, prends pitié
℣.Seigneur, prends pitié.
℟. Seigneur, prends pitié.
Celui qui guide lit la prière d’ouverture.
Puisque tu as voulu, Seigneur,
que ton Fils fût crucifié pour nous
afin de nous arracher au pouvoir de Satan,
fais que nous puissions recevoir la grâce de la résurrection.
Par Jésus-Christ, ton Fils, notre Seigneur et notre Dieu,
qui règne avec toi et le Saint Esprit,
maintenant et pour les siècle des siècles.
℟.Amen.
On prend les lectures de la messe de ce Mercredi saint.
Celui qui est chargé de faire la première lecture reste debout pendant que les autres s’assoient.
PREMIÈRE LECTURE
Lecture du livre du prophète Isaïe (Is 50, 4-9a)
Le Seigneur mon Dieu m’a donné le langage des disciples,
pour que je puisse, d’une parole,
soutenir celui qui est épuisé.
Chaque matin, il éveille, il éveille mon oreille
pour qu’en disciple, j’écoute.
Le Seigneur mon Dieu m’a ouvert l’oreille,
et moi, je ne me suis pas révolté,
je ne me suis pas dérobé
J’ai présenté mon dos à ceux qui me frappaient,
et mes joues à ceux qui m’arrachaient la barbe.
Je n’ai pas caché ma face devant les outrages et les crachats.
Le Seigneur mon Dieu vient à mon secours ;
c’est pourquoi je ne suis pas atteint par les outrages,
c’est pourquoi j’ai rendu ma face dure comme pierre :
je sais que je ne serai pas confondu.
Il est proche, Celui qui me justifie.
Quelqu’un veut-il plaider contre moi ?
Comparaissons ensemble !
Quelqu’un veut-il m’attaquer en justice ?
Qu’il s’avance vers moi !
Voilà le Seigneur mon Dieu, il prend ma défense ;
qui donc me condamnera ?
℣.Parole du Seigneur.
℟.Nous rendons grâce à Dieu.
Celui qui est chargé de faire la lecture du psaume se lève. Les autres restent assis. Si possible, il sera préférable de psalmodier. En famille, on pourra plus simplement dire ou chanter ensemble le refrain, après que le Lecteur a lu la strophe.
PSAUME
(68, 8-10, 21-22, 31.33-34)
℣. Dans ton grand amour, Dieu, réponds-moi ; c’est l’heure de ta grâce.℟.
C’est pour toi que j’endure l’insulte,
que la honte me couvre le visage :
je suis un étranger pour mes frères,
un inconnu pour les fils de ma mère.
L’amour de ta maison m’a perdu ;
on t’insulte, et l’insulte retombe sur moi. ℟.L’insulte m’a broyé le cœur,
le mal est incurable ;
j’espérais un secours, mais en vain,
des consolateurs, je n’en ai pas trouvé.
À mon pain, ils ont mêlé du poison ;
quand j’avais soif, ils m’ont donné du vinaigre. ℟.Mais je louerai le nom de Dieu par un cantique,
je vais le magnifier, lui rendre grâce.
Les pauvres l’ont vu, ils sont en fête :
« Vie et joie, à vous qui cherchez Dieu ! »
Car le Seigneur écoute les humbles,
il n’oublie pas les siens emprisonnés.℟.
Tous se lèvent. On dit ou on chante l’acclamation de l’Évangile.
℣. Louange à toi, Seigneur,
Roi d’éternelle gloire ! ℟.
℣. Salut, ô Christ, notre Roi :
obéissant au Père ;
comme l’agneau vers l’abattoir,
tu te laisses conduire à la croix.
℣. Louange à toi, Seigneur,
Roi d’éternelle gloire ! ℟.
L’Évangile n’est pas proclamé, mais simplement lu. Celui qui en fait la lecture se contente de dire, avec sobriété :
ÉVANGILE
De l’Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (Mt 26, 14-25)
En ce temps-là, l’un des Douze, nommé Judas Iscariote, se rendit chez les grands prêtres et leur dit : « Que voulez-vous me donner, si je vous le livre ? » Ils lui remirent trente pièces d’argent. Et depuis, Judas cherchait une occasion favorable pour le livrer.
Le premier jour de la fête des pains sans levain, les disciples s’approchèrent et dirent à Jésus : « Où veux-tu que nous te fassions les préparatifs pour manger la Pâque ? » Il leur dit : « Allez à la ville, chez untel, et dites-lui : “Le Maître te fait dire : Mon temps est proche ; c’est chez toi que je veux célébrer la Pâque avec mes disciples.” » Les disciples firent ce que Jésus leur avait prescrit et ils préparèrent la Pâque.
Le soir venu, Jésus se trouvait à table avec les Douze. Pendant le repas, il déclara : « Amen, je vous le dis : l’un de vous va me livrer. » Profondément attristés, ils se mirent à lui demander, chacun son tour : « Serait-ce moi, Seigneur ? » Prenant la parole, il dit : « Celui qui s’est servi au plat en même temps que moi, celui-là va me livrer. Le Fils de l’homme s’en va, comme il est écrit à son sujet ; mais malheureux celui par qui le Fils de l’homme est livré ! Il vaudrait mieux pour lui qu’il ne soit pas né, cet homme-là ! » Judas, celui qui le livrait, prit la parole : « Rabbi, serait-ce moi ? » Jésus lui répond : « C’est toi-même qui l’as dit ! »
Aucune acclamation ne conclut la lecture.
Tous s’assoient.
Le Conducteur redit lentement, comme en écho lointain :
Au plus profond de nos cœurs marqués par le péché,
laissons résonner cette parole cette parole prophétique :
« Voilà le Seigneur mon Dieu, il prend ma défense ; qui donc me condamnera ? »
On garde 5 mn de silence pour une méditation personnelle.