Aleteia logoAleteia logoAleteia
Mercredi 24 avril |
Aleteia logo
Au quotidien
separateurCreated with Sketch.

Les cinq étapes indispensables pour bien discerner

path-choice-discernment-shutterstock_128298659.jpg

Pascal Ide - publié le 04/05/20

Auteur de « Comment discerner » qui vient de paraître aux Éditions de l’Emmanuel, Mgr Pascal Ide nous présente les différentes sortes de discernement, et les critères pour prendre ses décisions. Il ne s’agit pas de choisir entre eux, mais de les intégrer dans la bonne démarche.

Réjouissez-vous ! L’article que vous allez lire est entièrement gratuit. Pour qu’il le demeure et soit accessible au plus grand nombre, soutenez Aleteia !

Je fais un don*

*avec réduction fiscale

Comment discerner ? Voilà une question d’actualité ! En ces jours de confinement, comment organiser ma journée ? Par quoi commencer ? Plus radicalement, suis-je appelé au mariage ou à la vie consacrée ? Dois-je ou non changer d’orientation professionnelle ? Plus légèrement, pour me détendre ce soir, est-ce que je continue ma série télévisée ou est-ce que je lis un roman ?

Le discernement de la conscience

Il convient d’abord de distinguer deux sortes de discernement. Certains se formulent en termes de : « Faut-il ? » ou bien « Est-ce bon ou mauvais ? » Ces discernements sont moraux. Ils demandent avant tout que nous fassions appel à notre conscience morale (qu’est-ce qui nous semble moralement bon ou mauvais, non pas seulement pour moi, mais en soi ?), et d’abord que nous la formions, et donc que nous nous informions : que dit la loi naturelle (le décalogue), l’enseignement magistériel, etc. ? Par exemple, est-ce que je peux sortir plus d’une heure pour mon temps quotidien de détente et de marche ? Se fier à ce que nous ressentons (« J’en ai besoin pour ma santé ») est insuffisant ; encore faut-il intégrer ce qui est bon pour l’autre et tout simplement l’obéissance à la loi civile qui, veillant sur le bien commun, nous demande le confinement.

Choisir entre deux biens

D’autres discernements se formulent en termes de préférence : est-il préférable que… ? Tel est le cas des questions posées au début de l’article : est-il préférable que je commence l’après-midi par un temps de sport ou par un coup de fil à mon voisin isolé ? Ce discernement me place non plus entre un bien et un mal, mais entre deux biens. Sachant que nous ne sommes jamais obligés de choisir le meilleur bien, mais simplement ce qui est éthiquement bon.

Centrons-nous sur ce deuxième discernement (c’est lui qui fait l’objet du livre Comment discerner). Le plus souvent, nous faisons spontanément appel à l’un de ces critères : qu’est-ce que je dois faire ? qu’est-ce qui m’attire ? qu’est-ce que Dieu veut ? qu’est-ce qu’en pense mon conjoint, mon accompagnateur spirituel, etc. ? Or, pris isolément, chaque critère est insuffisant. Voire, il peut arriver que nous soyons tentés par la passivité. Nous demandons à l’autre de choisir pour nous, nous procrastinons pour que les événements décident à notre place, voire nous faisons du chantage au Bon Dieu (« Je m’engage à faire le catéchisme dans ma paroisse, et Toi, Seigneur, Tu me trouves un job »), nous nous victimisons comme le malade de la piscine de Bethzatha : « Seigneur, je n’ai personne pour me plonger dans la piscine… » (Jn 5, 7).

Pourtant, en optant pour la passivité, nous oublions que nous sommes doués d’une intelligence et d’une volonté. Surtout, nous sommes les grands perdants de cette attitude : nous devenons esclaves de l’autre ou des événements ; nous perdons cette grande dignité d’être le « père » de nos actes ; nous affamons notre estime de nous-mêmes (qui se nourrit de nos initiatives et nos réussites).

Cinq étapes

Revenons à la question des critères. Il ne s’agit pas de choisir entre eux, mais de les intégrer dans une démarche qui les prenne en compte. Nous proposons cinq étapes. Les trois premières sont toujours nécessaires ; les deux autres ne le sont que si la décision porte sur une matière d’importance ou si la lumière est insuffisante. Enfin, cette démarche s’ouvre par la prière, qui nous tourne vers notre but et notre chemin : Dieu. Ainsi, quand vous avez un discernement à poser, demandez-vous :
1. Qu’est-ce qui habite mon cœur ?
2. Que m’enseignent la loi et les signes ?
3. Que me dit mon intelligence pratique ?
Et lorsque la situation le requiert, demandez-vous aussi :
4. Que me conseillent les personnes avisées ?
5. Qu’est-ce que l’Esprit Saint m’inspire ?
Une fois le discernement posé, il reste à décider et agir. Bon entraînement !

9782353898138.jpg

Comment discerner, Pascal Ide, Editions de l’Emmanuel, mars 2020, 174 pages, 15 euros.

Pour aller plus loin : www.pascalide.fr




Lire aussi :
Nos bonnes intentions sont-elles aussi pures qu’elles n’y paraissent ?

Tags:
discernement
Soutenez l’aventure missionnaire qu’est Aleteia !

Vous n’avez jamais fait un don à Aleteia ?  De grâce, faites-le, maintenant.
Aleteia se doit d’être gratuit : les missionnaires ne font pas payer l’évangélisation qu’ils apportent. Grâce à cette gratuité, chaque mois 10 à 20 millions d’hommes et de femmes - majoritairement des jeunes -, visitent la cathédrale virtuelle qu’est Aleteia. Mais vous le savez, si l’entrée de nos églises n’est pas payante, c’est parce que les fidèles y donnent à la quête.

Vous aimez Aleteia ? Vous voulez être de l’aventure missionnaire qu’est Aleteia ?

Alors, sans attendre, aujourd’hui même, donnez !

*avec déduction fiscale
FR_Donation_banner.gif
Top 10
Afficher La Suite
Newsletter
Recevez Aleteia chaque jour. Abonnez-vous gratuitement